179 pages
Published 2013 by Forum Team Alexandriz.
Collectif de poètes du 16e siècle: Les blasons du corps féminin (2013, Forum Team Alexandriz)
179 pages
Published 2013 by Forum Team Alexandriz.
Les Blasons du corps fémininLe recueil, composé de 37 « blasons », c’est-à-dire de 37 poèmes, est, en quelque sorte, né du hasard. Clément Marot, exilé à Ferrare, composa en 1536 un Blason du tétin en l’honneur d’une gente demoiselle, inconnue par ailleurs. Expédié à la cour de François Ier, ce texte connut un immense succès et déclencha parmi les poètes de cour une vague d’imitation qui se poursuivit bien au-delà du milieu du siècle. C’est ainsi que naquit « le concours de Ferrare », que remporta Maurice Scève, avec son Blason du sourcil.Qu’ils soient d’un érotisme subtil, sophistiqué, ou plus direct, ces Blasons expriment tous le même émerveillement devant le corps de la femme, ses charmes et ses mystères. Blasonné du haut jusques en bas (des Cheveux aux Pieds), mais aussi de façon plus abstraite ( L’Esprit, La Grâce, etc.) ou plus globale ( Le Corps, La Mort), le …
Les Blasons du corps fémininLe recueil, composé de 37 « blasons », c’est-à-dire de 37 poèmes, est, en quelque sorte, né du hasard. Clément Marot, exilé à Ferrare, composa en 1536 un Blason du tétin en l’honneur d’une gente demoiselle, inconnue par ailleurs. Expédié à la cour de François Ier, ce texte connut un immense succès et déclencha parmi les poètes de cour une vague d’imitation qui se poursuivit bien au-delà du milieu du siècle. C’est ainsi que naquit « le concours de Ferrare », que remporta Maurice Scève, avec son Blason du sourcil.Qu’ils soient d’un érotisme subtil, sophistiqué, ou plus direct, ces Blasons expriment tous le même émerveillement devant le corps de la femme, ses charmes et ses mystères. Blasonné du haut jusques en bas (des Cheveux aux Pieds), mais aussi de façon plus abstraite ( L’Esprit, La Grâce, etc.) ou plus globale ( Le Corps, La Mort), le corps féminin est l’objet d’un désir inextinguible, que seul l’assouvissement du plaisir, mais toujours différé, épuiserait.Comme toujours, ces textes ne sauraient se comprendre sans une mise en relation avec les conceptions de l’amour qui régnaient alors, avec la culture du temps et, notamment, avec l’intérêt que l’on s’est mis à porter à l’anatomie : notre introduction s’efforce d’apporter les éclaircissements nécessaires. Une édition originaleL’édition que nous proposons ici n’est pas la numérisation d’un ouvrage existant, mais une création originale, tant pour le texte et ses annexes que pour les illustrations : c’est le fruit d’un travail à quatre mains, ou plutôt à deux claviers. Le texte et ses annexesAucune des éditions antérieures (on signalera, parmi quelques autres, en particulier, l’élégante publication réalisée aux Ed. André Balland en 1967 par Jean-Clarence Lambert) ne pouvait se fonder sur la première impression complète, fournissant l’intégralité des Blasons, avec des bois-gravés ouvrant chaque série. En effet, cette œuvre, due à l’Imprimeur Charles Langelier en 1543, était inaccessible, dans la mesure où le seul exemplaire localisé appartenait à un riche collectionneur américain. L’université de Virginie, qui a hérité cette extraordinaire collection, a rendu accessible, via une numérisation impeccable et gratuitement (comparez avec la BNF…) une partie de ces ouvrages, dont l’édition Langelier.On trouvera donc ici une transcription de ce texte, dans une graphie que j’ai modernisée, comme on le pratique aujourd’hui, tant la langue du 16e siècle, même si elle relève officiellement du français moderne, a de quoi dérouter ; on trouvera également un apparat critique minimal (leçons rejetées, abondant glossaire), et l’introduction déjà signalée.