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quoted Le burn out by Danièle Linhart (La petite bédéthèque des savoirs, #28)

Danièle Linhart, Zoé Thouron: Le burn out (Hardcover, French language, 2019, Le Lombard) 3 stars

Pourquoi, alors que nous pensions que le travail était devenu bien moins pénible qu'aux siècles …

Chacun doit désormais veiller en permanence à faire l'usage de lui-même le plus efficace, le plus rentable, quelles que soient les situations de travail de plus en plus incertaines et fluctuantes, en s'infligeant la philosophie d'économie systématique des temps et des coûts.

Le burn out by , (La petite bédéthèque des savoirs, #28) (48%)

Assez mitigé sur cet ouvrage. D'un côté, le récit remet bien en perspective l'évolution des pratiques managériales ces dernières décennies et comment on a pu en arriver à des situations comme celles pointées du doigt par la citation ci-dessus (dans laquelle je me retrouve totalement). J'ai également apprécié la critique de la recherche du bien-être au travail, spécifiquement de la façon dont on peut se préoccuper des employés côté personnel, mais sans pour autant apporter de solutions côté professionnel. Exemple : ça me fait une belle jambe qu'on fasse un escape game tous ensemble si l'organisation du travail me mine parce qu'elle n'a pas de sens et qu'elle, on n'y touche pas.

Le pire c'est que les salariés n'y comprennent plus rien... Que leur arrive-t-il puisqu'on s'occupe bien d'eux ? Pourquoi sont-ils quand même si malheureux ? (81 %)

D'un autre, je trouve que le propos pêche par excès de caricature par moments, comme le passage où une vieille employée de bureau se retrouve déboussolée car sa plante verte favorite a changé de place. Bien sûr, c'est une métaphore pour parler de changements d'organisation du travail dont on ne comprend pas tellement bien le sens, mais l'argument derrière aurait été plus percutant s'il avait été illustré par un exemple précis.

Ayant été manager intermédiaire récemment (donc manager et employé à la fois), je reste de manière générale sur ma faim face à des représentations où il y a d'un côté les employés, et de l'autre les patrons / la DRH / le management, comme s'il s'agissait de deux groupes mutuellement exclusifs. Quid de la volonté sincère de bien traiter son équipe, de proposer le management qu'on aurait aimé avoir par exemple ? Le récit donne des pistes en montrant les limites des objectifs individuels, ou celles de l'empathie pour la personne quand on a besoin d'actions concrètes sur l'organisation du travail, mais ça reste assez maigre.