Zéro Janvier reviewed Les canons du 18 mars by Jacques Tardi (Le cri du peuple, #1)
Review of 'Les canons du 18 mars' on 'Goodreads'
3 stars
Cette bande dessinée fait partie de mes premiers emprunts à la médiathèque de ma nouvelle commune. Cet album intitulé Les canons du 18 mars constitue le premier épisode de la série Le Cri du Peuple, signée Jacques Tardi d’après le roman du même nom de Jean Vautrin. Vous savez sans doute que je suis passionné par l’Histoire et j’ai donc été naturellement attiré par cette BD historique :
18 mars 1871. Sur le coup de trois heures du matin, des hommes en armes montent à l’assaut des collines escarpées de la butte Montmartre. Dans cette nuit silencieuse, à peine troublée par la chute des flocons de neige qui meurent doucement sur le mauvais pavé parisien, la troupe vient prendre possession des canons de la Garde nationale. Ordre de Monsieur Thiers, le chef du gouvernement.
L’époque est troublée. La guerre avec les Prussiens vient tout juste de s’éteindre. Pas question de …
Cette bande dessinée fait partie de mes premiers emprunts à la médiathèque de ma nouvelle commune. Cet album intitulé Les canons du 18 mars constitue le premier épisode de la série Le Cri du Peuple, signée Jacques Tardi d’après le roman du même nom de Jean Vautrin. Vous savez sans doute que je suis passionné par l’Histoire et j’ai donc été naturellement attiré par cette BD historique :
18 mars 1871. Sur le coup de trois heures du matin, des hommes en armes montent à l’assaut des collines escarpées de la butte Montmartre. Dans cette nuit silencieuse, à peine troublée par la chute des flocons de neige qui meurent doucement sur le mauvais pavé parisien, la troupe vient prendre possession des canons de la Garde nationale. Ordre de Monsieur Thiers, le chef du gouvernement.
L’époque est troublée. La guerre avec les Prussiens vient tout juste de s’éteindre. Pas question de laisser ces pièces d’artillerie entre les mains du peuple. Mais celui-ci ne l’entend pas ainsi. Et au lever du jour, tandis que les soldats tentent maladroitement de descendre les canons le long de la butte, Paris se réveille révolutionnaire. Cris, protestations, poings qui se lèvent : personne ne le sait encore, mais la Commune vit ses premières heures …
La Commune de Paris est une période, courte il faut bien le reconnaître, qui m’intéresse beaucoup. Il s’agit pour certains de la première tentative de « gouvernement » socialiste. Je garde cependant peu de souvenirs de son évocation en cours d’Histoire quand j’étais au collège et au lycée, et j’en sais finalement peu de choses. Cette bande dessinée était donc un moyen comme un autre de rattraper cette lancune, au moins en partie.
J’ai eu du mal dans les premières pages de l’album. Le dessin, en noir et blanc, n’est pas vraiment à mon goût et la multitude de personnages pas forcément tous sympathiques m’a un peu perdu. J’ai également regretté que le contexte historique ne soit pas décrit avec plus de pédagogie pour ceux comme moi qui ne le maîtrisent pas. Malgré tout, le récit était suffisamment intéressant pour que je persiste. Je ne regrette pas ma patience, car la fin de l’album m’a bien plu.
L’action ne tourne pas autour des grandes personnalités de la Commune, ils n’apparaissent qu’en arrière-plan, les personnages principaux de la BD sont des hommes du peuple, avec leurs propres enjeux, pas forcément engagés dans l’action révolutionnaire. Sans forcément connaître cette période de l’Histoire, j’ai apprécié de plonger ainsi dans le quotidien de parisiens anonymes au cours des événements mouvementés du printemps 1871. L’argot parisien est omniprésent dans les dialogues, et s’il n’est pas toujours aisé de le comprendre, cela facilite l’immersion dans la période historique de la BD.
Dans l’ensemble, j’ai plutôt apprécié ce premier album, même si j’avais été un peu déçu au début. J’espère que les prochains albums continueront sur la lancée de la fin de celui-ci.