Une lecture très agréable entre rêve et burlesque avec au fond une très grande vérité des gens, de leurs vécus de leurs attitudes.
4 stars
En comparant ma précédente lecture d’Andreï Kourkov Le jardinier d’Otchakov, j’ai compris ce qui me plaît chez cette auteur.
Dans tous ses romans, il y a toujours un aspect onirique, fantastique et surtout burlesque.
Dans le jardinier, le fantastique est assez net : on passe en 1957 en enfilant un uniforme de milicien.
Moins de personnages, moins de folie en 1957 et dans la période contemporaine.
Dans ce récit-ci, la réalité fait délicieusement un pas de côté, plusieurs pas de côté et toujours de façon inattendue. Un vrai voyage aux frontières de la nuit quand on peine à distinguer les contours des choses et des gens.
Mais de quoi parle « Le concert posthume de Jimi Hendrix » ?
Tout d’abord, il n’y a pas de concert !
On croise des hippies ukrainiens réunis autour de la tombe d’une main de Jimi Hendrix, un ancien du KGB qui raconte …
En comparant ma précédente lecture d’Andreï Kourkov Le jardinier d’Otchakov, j’ai compris ce qui me plaît chez cette auteur.
Dans tous ses romans, il y a toujours un aspect onirique, fantastique et surtout burlesque.
Dans le jardinier, le fantastique est assez net : on passe en 1957 en enfilant un uniforme de milicien.
Moins de personnages, moins de folie en 1957 et dans la période contemporaine.
Dans ce récit-ci, la réalité fait délicieusement un pas de côté, plusieurs pas de côté et toujours de façon inattendue. Un vrai voyage aux frontières de la nuit quand on peine à distinguer les contours des choses et des gens.
Mais de quoi parle « Le concert posthume de Jimi Hendrix » ?
Tout d’abord, il n’y a pas de concert !
On croise des hippies ukrainiens réunis autour de la tombe d’une main de Jimi Hendrix, un ancien du KGB qui raconte que ce sont des anciens de sa « maison » qui auraient monté une opération pour « extraire » aux États-Unis ladite main et la ramener à Lviv, un chauffeur qui vit en aidant ses clients à se débarrasser de leurs calculs rénaux en les conduisant dans les rues les plus adéquates de Lviv, une femme qui travaille dans un bureau de change alors qu’elle est allergique aux billets, aux pièces…
On croise surtout Lviv la ville. Les protagonistes la parcourent à pied, en taxi, en scooter…
Et parfois, la nuit, mystérieusement ils sentent une odeur maritime, ils aperçoivent du coin de l’œil qui un crabe qui une étoile de mer qui disparaissent dans une anfractuosité.
Mais la présence maritime s’intensifie. Ils entendent des cris de mouettes. Et de cris on passe bientôt aux attaques.
Les personnages vont chacun à leur manière découvrir ce qui se cache derrière cette vague d’évènements énigmatiques.
« Le concert posthume de Jimi Hendrix » n’est pas une réinterprétation ukrainienne des « Oiseaux » d’Alfred Hitcock, car ce qui anime Andreï Kourkov c’est sa grande tendresse pour ses personnages et la ville.
Cette histoire océanique est surtout prétexte à discussions jusqu’à l’aube avec moult verres de Vodka !
Prétexte à découvrir la vie en Ukraine.
Une lecture très agréable entre rêve et burlesque avec au fond une très grande vérité des gens, de leurs vécus de leurs attitudes. Le rythme est doux.