En France, les start-up sont devenues l’objet d’un véritable culte. Elles font rêver les jeunes diplômés comme les investisseurs en tous genres… et les hommes politiques. On s’extasie à juste titre sur les « licornes » françaises : Doctolib, BlaBlaCar, Criteo… Mais ces réussites incontestables sont l’arbre qui cache la forêt des start-up (il y en aurait plus de 10 000 !) – celles pliées aussi vite qu’elles ont été créées, celles qui végètent, puis s’étiolent après un départ fulgurant. Pourtant, ce n’est pas faute de financements : par l’entremise des business angels et des venture capitalists, l’argent coule à flots dès qu’est prononcé le mot magique de « start-up ». Et l’État n’est pas en reste. Pour que la France accède au statut de « start-up nation » que le président appelle de ses vœux, il arrose l’écosystème de la French Tech d’aides en tous genres. Pourtant, tout devrait …
En France, les start-up sont devenues l’objet d’un véritable culte. Elles font rêver les jeunes diplômés comme les investisseurs en tous genres… et les hommes politiques. On s’extasie à juste titre sur les « licornes » françaises : Doctolib, BlaBlaCar, Criteo… Mais ces réussites incontestables sont l’arbre qui cache la forêt des start-up (il y en aurait plus de 10 000 !) – celles pliées aussi vite qu’elles ont été créées, celles qui végètent, puis s’étiolent après un départ fulgurant. Pourtant, ce n’est pas faute de financements : par l’entremise des business angels et des venture capitalists, l’argent coule à flots dès qu’est prononcé le mot magique de « start-up ». Et l’État n’est pas en reste. Pour que la France accède au statut de « start-up nation » que le président appelle de ses vœux, il arrose l’écosystème de la French Tech d’aides en tous genres. Pourtant, tout devrait éveiller la méfiance des investisseurs : les start-up sont évaluées non pas en fonction de leurs profits – inexistants – mais de nouveaux critères non orthodoxes inventés pour les besoins de la cause. Certes, dira-t-on, mais n’est-ce pas la seule façon de voir émerger des Amazon, des Google ou des Uber européens ? Hélas, plusieurs experts nous expliquent pourquoi l’écosystème français est structurellement incapable de donner naissance à de tels géants. Les start-up sont-elles au moins utiles à l’économie du pays ? Pas davantage. Petits employeurs, gros consommateurs de subventions, championnes de la précarité, elles font (dans le meilleur des cas) la fortune de leurs seuls fondateurs, qui cherchent à vendre leurs parts le plus vite possible, souvent aux grosses sociétés dont elles « challengent » le business model…
Le crash est imminent, nous avertit Michel Turin. Vous avez aimé l’éclatement de la bulle de l’internet en 2000 ? écrit-il. Vous allez adorer celle des start-ups !
Le propos du livre m’a pas mal attiré, travaillant depuis plusieurs années dans le milieu des start up et remettant en cause pas mal de fois le modèle et le fonctionnement de certaines.
Les premiers chapitres sont vraiment durs à passer, ils tiennent plus d’une longue rant extrêmement caricaturale et reposant sur fort peu d’arguments. Cependant le livre vaut la peine de passer outre ces quatre cinq premiers chapitres pour les suivants qui plongent dans les errements et égarements de l’écosystème start up ainsi que de ses parasites.
Il permet de réaliser l’état actuel de la bulle ainsi que l’éclatement en cours qui devait arriver.
Un livre passionnant sur l'univers des startups, Michel Turin, en tant que journaliste, a parfaitement su vulgariser leur fonctionnement économique - m'y connaissant peu en économie, je n'avais jamais vraiment compris comment cela marchait et ce livre a permis d'éclaircir beaucoup de choses. Le ton du livre est sérieux tout en incorporant des touches d'humour et la lecture n'en est que plus agréable. C'était très fluide, je l'ai dévoré rapidement et n'arrivait plus à m'arrêter. L'ouvrage critique l'engouement démesuré autour des startups et cela fait du bien de voir un avis contraire à la tendance dans la société qui consiste à vouloir pousser tout le monde a se mettre dans ce modèle, et en particulier les gens de ma génération ("millenials"). En somme, une très belle découverte littéraire !