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Rosie Daniels flees from her husband, Norman after fourteen years in an abusive marriage. During …

Review of 'Rose Madder' on 'Goodreads'

J’ai lu pas mal de King, mais le dernier date d’avant ce blog, il était temps de m’y remettre et de faire baisser un peu ma PAL par la même occasion. Si Rose Madder est loin d’être le plus transcendant de ses romans, j’ai toutefois dévoré ce pavé rapidement. King se met dans la peau d’une femme battue, qui au bout de quatorze ans décide subitement de fuir l’emprise de son mari. Sa fuite inexpliquée et soudaine la conduira dans un foyer pour femmes battues, où elle apprendra à vivre en société, à côtoyer du monde, à pendre confiance en elle, bref, à avoir une vie normale. La menace de son mari pèse pourtant encore sur elle et ce dernier se mettra rapidement à suivre ses traces, aidé par son savoir-faire de flic et un sixième sens très aiguisé. Sur le point d’accéder à une nouvelle indépendance, Rosie fait l’acquisition d’un surprenant tableau qui la fascine dès le premier regard. Un tableau pas comme les autres, mystérieusement intitulé Rose Madder.
Fragile mais volontaire, Rosie s’installe dans un studio et démarre un nouveau boulot, jusqu’à ce son de mari retrouve sa trace.
Le personnage de Rosie est très fouillé, celui de Norman ne l’est pas moins. Une femme battue, fragilisée à l’extrême, et un pervers à moitié impuissant, mais d’un sadisme rare, voilà ce que nous propose Stephen King, avec son génie légendaire. On entre autant dans la peau de l’un que de l’autre. La rage est aussi un personnage central de l’histoire. La rage de Norman envers les femmes, envers Rosie lorsqu’elle quitte le foyer conjugal, et la rage de Rosie, lorsqu’elle se réveille après de quatorze ans de sévices, et qui ne la quittera pas si facilement.
Rose Madder, sorte de double de Rosie, apparaît sous la forme d’un tableau vivant, porte ouverte vers un autre monde, celui, entre autres, de l’inconscient de Rosie.
Malgré quelques longueurs et pas mal de répétitions, le roman se lit vite et avec intérêt. Norman n’est pas simplement un mari violent, c’est aussi un grand cinglé situé entre le psychopathe et le schizophrène, de plus en plus en dehors de la réalité, qui s’enfonce progressivement dans la violence et le sadisme.