okenwillow reviewed Vortex by Robert Charles Wilson
Review of 'Vortex' on 'Goodreads'
5 stars
Et comme je le disais précédemment, Axis ne fut qu’une transition avant Vortex. Sans être aussi percutant que Spin (décidément indétrônable), Vortex vole haut, très haut. La narration alterne entre le récit de Turk, qui se trouve désormais…ailleurs et loin, (dirons-nous pour de pas déflorer un suspense encore une fois très présent) et la rencontre de Sandra, médecin, et Bose flic, et Orrin, jeune homme perdu mais à l’imagination manifestement débordante. Ce dernier relate en effet dans ses cahiers le récit même de Turk. Qui est Orrin, qu’est devenu Turk ? Ici encore l’auteur lâche la bride à son imagination, qui frise de plus en plus le délire au fil des pages. Mais quel délire ! Celui-ci atteint de sommets de poésie (oui, carrément !) et d’inventivité, mais ce n’est pas tout, la thématique est très riche et ne cesse d’interroger le lecteur. La position de l’Humanité face à la Nature, face à l’Univers, et même face à sa faiblesse congénitale qui la pousse non seulement à nuire à son environnement mais à s’inventer et à s’aliéner à des entités divines sans raison ni bon sens. Car l’Humanité, pourtant loin de son berceau, après avoir colonisé plusieurs planètes replonge dans sa propension à vouloir expliquer de manière irrationnelle ce qui peut être expliqué rationnellement, et à développer une nouvelle forme de soumission massive, un nouveau genre de fanatisme religieux. Même si l’on frise parfois le surnaturel avec les explications finales, tout reste finalement assez cohérent, et absolument fascinant. J’ai repensé à Asimov et Clarke pour le côté métaphysico-psycho-philosophique. Finalement on ressort de la trilogie en se disant que nous ne sommes rien face à l’Univers et ses mécanismes, au mieux nous pouvons prétendre être la conséquence d’une suite de phénomènes qui fatalement ont fait éclore la vie telle que nous la connaissons, pauvres ignares que nous sommes. Vous l’aurez compris, avec Wilson on réfléchit, on se bouleverse, on s’interroge, et on reste béat devant les idées véhiculées.
