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Philippe Claudel: Le rapport de Brodeck (Italian language, 2007, Stock) 4 stars

Een oorlogswees wordt nooit helemaal geaccepteerd in een Frans dorp.

Review of 'Le rapport de Brodeck' on 'Goodreads'

3 stars

Oui, bon. Bon, oui, certes, une bonne lecture que voilà, mais à mon sens pas à la hauteur de sa réputation de chef d’œuvre. N’exagérons rien non plus. Le style est indéniablement agréable et puissant, l’histoire est percutante. Le récit que nous fait Brodeck sur son village, sa vie, sur les gens qui ont influé sur son destin est intéressant tout au long du livre, mais a commencé à vraiment me captiver sur le dernier tiers. L’auteur ne situe pas l’action, il ne nous donne aucun info réelle sur les lieux ou l’époque, si ce n’est des noms au consonances germaniques. L’histoire, celle d’un crime collectif, pourrait se produire n’importe où, dans n’importe quel pays, à n’importe quelle époque, même si tout ou presque évoque les camps de concentration, le nazisme, etc. Situation universellement applicable à n’importe qui, hélas. J’ai aimé cet aspect qui permet de se rendre compte (à supposer qu’on en ait encore besoin) de l’universalité de la bêtise, de la peur et de la lâcheté. La peur peut être dévastatrice si elle se conjugue à l’idiotie. Le roman est très sombre, les personnages odieux pour beaucoup, très biens vus, et malheureusement pas exagérés. Toutefois, ce qui m’a vite énervée, ce qui m’empêche de crier au chef-d’œuvre c’est clairement les incessants flashbacks. On navigue vite et souvent entre le rapport de Brodeck, l’arrivée de l’”Anderer“, le passé de Brodeck, etc. J’avoue avoir trouvé ce procédé à la limite de la confusion. Sur la fin j’ai trouvé que cela accentuait toutefois le suspens. Malgré tout l’ensemble vaut largement la lecture, pour son sujet délicat, et le style poétique et recherché de l’auteur.