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reviewed The Hunger Games by Suzanne Collins (The Hunger Games, #1)

Suzanne Collins: The Hunger Games (Paperback, 2014, Scholastic Press) 4 stars

In the ruins of a place once known as North America lies the nation of …

Review of 'The Hunger Games Movie-Tie in-Edition [Paperback] [Nov 10, 2014] SUZANNE COLLINS' on 'Goodreads'

3 stars

Quiconque aura lu ou vu Battle Royale reconnaîtra une intrigue très proche entre les 2 livres : des ados balancés dans une zone de bataille où ils devront s’entretuer par tous les moyens possibles jusqu’à ce qu’il ne reste qu’un seul survivant. Le tout étant filmé façon téléréalité, dans une société dictatoriale où chaque individu est obligé de regarder et de suivre assidument The Hunger Games. Bref, cette trilogie étant destinée à la jeunesse, on pourra être déçu par le réalisme édulcoré de la chose, car Battle Royale ne nous épargnait pas grand-chose. Passé cet éventuel a priori, on peut (ou pas) profiter du premier volume de la trilogie. Des ados donc, qui en bavent dans leur district, qui luttent pour survivre. Katniss, notre jeune et intrépide héroïne, nous narre son histoire au présent et se révèle une jeune fille responsable, aimante, mais habituée à garder ses émotions et ses sentiments pour elle. Pour éviter à sa petite sœur une mort certaine et publique, elle se porte volontaire à sa place pour participer aux « Jeux de la faim ». De prime abord l’histoire m’a paru assez simpliste, surtout dans son traitement : jeune fille débrouillarde, une ado pleine de promesses encore à l’état de chrysalide qui va devoir se révéler devant un peuple tout entier, devant des millions de gens opprimés obligés d’assister à la romance naissante des principaux protagonistes. Au-delà de ces aspects cucul-la-praline, on peut voir une inquiétante version de nos téléréalités toujours un peu plus trash et indignes. Suzanne Collins porte cet art à son paroxysme, les participants meurent massacrés, les plus aimés du public reçoivent des « cadeaux » de la part de sponsors émus par leur personnalité, leurs récompenses étant conditionnées par leur comportements et tactiques de survie. Le soin que met l’équipe des stylistes pour présenter les candidats au mieux démontre à quel point l’apparence est un point crucial du déroulement des jeux. Chacun doit non seulement paraître à son avantage, mais doit correspondre à une image bien précise à donner au public. Ainsi Katniss, à moitié fille des bois à moitié garçon manqué, apparaît féminine, délicate et innocente lors des présentations. Car au-delà de la nécessité de se défendre, d’attaquer afin de survivre par les moyens, il faut aussi plaire au public et lui donner des frissons, en assurant un spectacle de tous les instants. Katniss devra elle aussi jouer un rôle, au point de se perdre et de perdre (un peu) le lecteur au passage. L’auteur essaie de jouer avec les nerfs du lecteur, mais les grosses ficelles sont vraiment très visibles, même si sur la fin elle s’en sort avec une ou deux pirouettes, toutefois pas très fines. Dans tous les cas, la sauce prend assez bien, malgré tout, pour me pousser à lire la suite dans la foulée.