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Daniel Keyes: Flowers for Algernon (Paperback, 1984, Bantam, Bantam Classic) 4 stars

Until he was thirty-two, Charlie Gordon --gentle, amiable, oddly engaging-- had lived in a kind …

Review of 'Flowers for Algernon (Bantam Classic)' on 'Goodreads'

5 stars

Si dans votre entourage vous avez des personnes qui n’ont un mauvais a priori sur le SF, offrez-leur ce livre, cela leur montrera l’étendue des thèmes d’une genre aussi vaste que profond. Avec ce roman on touche au sublime. Une histoire poignante, celle d’un jeune homme attardé mental, qui souhaite plus que tout devenir intelligent. Une fois son rêve réalisé, il prend conscience du monde qui l’entoure, des individus, et aussi de lui-même en tant qu’être humain, avec son passé, et ses souvenirs jusque là refoulés. Si son intelligence intellectuelle devient supérieure à la moyenne et lui donne une capacité d’apprentissage phénoménale, s[b:on intelligence|1185416|La Voie et sa vertu = Tao-tê-king (Points Sagesses ; 16 ISSN 0339-4239)|Laozi|http://photo.goodreads.com/books/1181735892s/1185416.jpg|100074] émotionnelle reste inchangée, et le nouveau Charlie se débat entre ses deux personnalités. Il se rend compte que l’ancien Charlie n’était pas considéré comme un humain à part entière mais comme un sous-homme dépourvu de sentiment.

Le récit, construit sous la forme d’un journal, décrit l’évolution puis la terrible régression de Charlie. Ses premiers compte-rendus reflètent sa personnalité enfantine et naïve, bourré de fautes d’orthographe et de syntaxe. Le texte devient de plus en plus clair et cohérent au fur et à mesure que les effets de l’expérience s’intensifient. Sa régression n’en est que plus pénible et douloureuse, on assiste à la déchéance intellectuelle d’un homme qui fut un attardé puis un génie, un homme amoureux, et avide de connaissances.

L’histoire nous démontre que l’intelligence “intellectuelle” n’est pas ce qui nous définit, que l’émotionnelle et l’humain sont des facteurs essentiels à la construction d’un individu, et que l’intelligence ne fait pas tout, loin de là. Difficile à lire sur la fin, car particulièrement fort et bouleversant, alors pour peu que vous souffriez comme moi d’empathie, sortez les mouchoirs.

Et merci à Valériane pour cette découverte.