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Katharine Burdekin: Swastika Night (1985, Feminist Press) 4 stars

Swastika Night is a futuristic novel by British writer Katharine Burdekin, writing under the pseudonym …

Review of 'Swastika night' on 'Goodreads'

3 stars

Voilà une oeuvre atypique ! En lisant le résumé, qui nous parle d'une Europe dominée par l'Allemagne nazie depuis sept siècles, on pourrait croire qu'il s'agit d'une uchronie, une énième variation autour du thème du Troisième Reich victorieux de la Seconde Guerre Mondiale.

Sauf que ce roman a été publié en 1937, au moment où Hitler était au pouvoir à Berlin. Remis dans son contexte de publication, ce livre est donc un récit d'anticipation, une dystopie dans laquelle l'autrice décrivait un monde dominé par l'idéologie nazie poussée jusqu'à la caricature.

Le récit commence bien, nous plongeons dans une Allemagne nazie fantasmée, oscillant entre vision d'horreur et caricature presque drôle. Sept-cent ans après sa mort, Hitler est adoré comme un dieu et représenté comme un grand blond aux cheveux longs. Les femmes sont opprimées, considérées comme des animaux et ne servent qu'à reproduire la race aryenne. L'Allemagne domine totalement l'Europe après avoir vaincu la France, la Russie et le Royaume-Uni, et l'Empire Japonais domine le reste du globe, dont les Etats-Unis. Les deux grands puissances s'opposent dans une longue guerre froide sans conflit armé et sans vainqueur ni vaincu.

Le récit débute quand Alfred, un anglais en pèlerinage sur les lieux saints allemands, retrouve son ami Hermann, un ancien soldat allemand qu'il avait rencontré cinq ans plus tôt lorsque celui-ci servait au sein de l'armée d'occupation en Grande-Bretagne.

La suite met les deux amis en relation avec un Chevalier, un aristocrate nazi qui appartient à la classe sociale qui domine le régime nazi. Celui-ci en sait beaucoup plus que ses compatriotes sur la réalité de la foi nazi et sur leur divinité Hitler.

Si l'idée de départ m'a séduit, le récit m'a un peu ennuyé par moment. On assiste surtout à de longs dialogues entre Alfred et le chevalier Van Hess : c'est parfois passionnant, mais c'est surtout l'occasion pour l'autrice de dérouler ses idées sur l'idéologie nazie. C'est évidemment très pertinent, mais c'est parfois artificiel dans un contexte romanesque.

J'ai donc été en partie déçu par ce roman, un peu ennuyant parfois malgré une idée de départ très séduisante.