#vendredilecture

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"Calamity Jane, un homme comme les autres", de Justine Niogret.

Une déclinaison personnelle et intime de la figure de Calamity Jane. L'autrice nous entraîne au côté d'une femme confrontée à la mort, qu'un mystérieux personnage conduit dans un parcours rétrospectif douloureux.

C'est un texte court, aussi brut que poignant. La mythologisation de Calamity Jane s'effrite peu à peu pour dévoiler le portrait d'une vie cabossée, excessive, marquée par une quête solitaire et insatisfaite pour tenter de se trouver une place, en étant une femme, dans l'hostilité de l'Ouest étatsunien. C'est l'histoire du prix qui a été payé pour exister, mais aussi celle d'une confrontation, impitoyable, face aux mises en récit derrière lesquelles peut se construire l'illusion d'un personnage. Un récit fort, qui reste quand on referme le livre. J'ai beaucoup aimé.

J'ai fini ce livre en début de semaine et je trépigne depuis en attendant pour le partager.

C'est vraiment un énorme coup de cœur, un livre qui embarque et qui fait réfléchir.

Il faut lire Babel, de Rebecca F. Kuang.

Les questions du racisme et du colonialisme sont fréquemment abordées dans les littératures de l'imaginaire. Ici le choix est frontal : pas d'analogie à base d'aliens mais notre monde à nous. On n'est pas dans le futur mais dans un passé à peine modifié par une touche de magie.

Cette magie repose sur l'utilisation des mots et plus exactement la complexité/l'impossibilité de leur traduction d'une langue à l'autre.
C'était d'autant plus savoureux d'avoir à la fois la version originale et la version française sous la main, hasard de cadeaux d'amis de bon goût !

Et cette magie n'étant manipulable que par des savants …

Chamedi lecture.

Au passage, la féline vous recommande le dernier sur la fameuse pile à lire : https://toot.portes-imaginaire.org/@scribe_thorium/115275085333720700

avec Ferdydurke de l'écrivain polonais Gombrowicz.
Âgé d'une trentaine d'années, le narrateur peine à se sentir adulte au vu du sérieux ridicule auquel ce terme renvoi. Un pédant pédagogue va alors l'infantiliser au point de le renvoyer à l'école et le placer en famille d’accueil. Tout va alors œuvrer à sa "cuculisation", sorte d'abrutissement général auquel notre héros va tenter d’échapper. Mais est-ce seulement possible ?
Un livre à la fois drôle, acide et grotesque.

Le du jour est une auto-promo éhontée... Je vous ai dit la semaine dernière qu'on avait ouvert notre exposition "Excellences!" au public; eh bien, nous avons aussi commis un catalogue. Avec de belles images. Et j'ai un peu écrit dedans. J'espère qu'il vous plaira!
"Excellences! Versailles aux sources de la diplomatie française", Dijon, Faton, 2025. Dans toutes les bonnes librairies.
https://www.faton.fr/editions/livre/excellences.55042.php

anglophone avec A mirror mended, de Alix E. Harrow.
C'est la suite de la novella A Spindle Splintered, que j'avais lue le mois dernier. Cette fois-ci, on explore le mythe de Blanche-Neige, à travers la figure de la méchante reine (et n'est pas toujours la plus méchante celle qu’on croit). Ça se lit tout seul, même si j’ai préféré l’épisode précédent (dans lequel j'avais davantage accroché aux personnages)

Je suis en train de finir Dungeon Crawler Carl mais en diagonal. Le livre est sympa, intéressant, mais pour moi, il devient ennuyeux à la longue. Je n'irai clairement pas voir les autres volumes. J'ai d'autres trucs qui m'attendent dans la PAL de la honte :)

Ma est une re-lecture avec c'matin :
" Bartleby, le scribe " par Herman Melville.
Traduction de l'américain par Noëlle de Chambrun & Tancrède Ramonet pour @LibertaliaLivre .
Couverture de @brunobartkowiak .

Alcatraz contre les infâmes Bibliothécaires - Brandon Sanderson

J'ai lu Légion pendant les vacances (c'était très sympa) et là je lis Alcatraz qui a une très chouette énergie : tout va très vite et le style direct fonctionne très bien. Franchement, une belle surprise :)

avec Un psaume pour les recyclés sauvages, de Becky Chambers.
J’aime beaucoup cette autrice, mais ce texte-là est plus lent et contemplatif que les autres, un peu trop pour moi par moments. On notera quand même une belle représentation de personnage non genré et des questionnements philosophiques intéressants sur le sens de la vie et l’empreinte de l'humain sur son environnement. Je lirai quand même la suite !