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Michel Houellebecq: La carte et le territoire (French language, 2010, Flammarion) 4 stars

The Map and the Territory (French: La carte et le territoire, French pronunciation: ​[la kaʁt …

Review of 'La carte et le territoire' on 'Goodreads'

2 stars

Un libro más de Houellebecq: un varón madurito que se queja de la modernidad y que cuenta con qué, cuántas y cómo chicas se acuesta mientras le van ocurriendo cosas. En este el protagonista es artista y cuénta cómo conoce a Houellebecq (sí, el autor se mete a sí mismo como un personaje secundario de la obra) y cómo cuenta que es un borracho acabado, y hacer un cuadro sobre él hace que como artista triunfe totalmente. La tercera parte cambia totalmente, y de repente se convierte en una novela policíaca para descubrir quién y por qué ha matado a Houellebecq. El final no tiene ni pies ni cabeza, pero OK. Lo mejor: los comentarios que hace sobre la modernidad y la pereza que le da todo a todos los personajes. ¿Es porque son boomers o porque son franceses?

"Olga l'amait, se répéta-t-il avec une tristesse croissante en même temps qu'il réalisait que plpus rien n'aurait lieu entre eux, ne pourrait plus jamais avoir lieu entre eux, la vie vous offre une chance parfois se dit-il mais lorsqu'on est trop lâche ou trop indécis por la saisir la vie reprend ses cartes, il y a un moment pour faire les choses et pour entrer dans un bonheur possible, ce moment dure quelques jours, parfois quelques semaines ou même quelques mois mais il ne se produit qu'une fois et une seule, et si l'on veut y revenir plus tard c'est tout simplement impossible, il n'y a plus de place pour l'enthousiasme, la croyance et la foi, demeure une résignation douce, une pitié réciproque et attristée, la sensation inutile et juste que quelque chose aurait pu avoir lieu, qu'on s'est simplement montré indigne du don qui vous avait été fait."

"La messe en elle-même fut pour lui, comme d'habitude, un moment d'ennui total. Il avait perdu tout contact avec la foi catholique depuis l'âge de dix ans, et, malgré le grand nombre d'enterrements auxquels il avait dû assister, il n'avait jamais réussi à renouer. Au fond il n'y comprenait rien, il ne voyait même pas exactement de quoi le prêtre voulait parler; il y avait des mentions à Jérusalem qui lui paraissaient hors sujet, mais elles devait avoir un sens symbolique, se dit-il. Il devait cependent convenir que le rite lui paraissait approprié, qu eles promesses concernant une vie future étaient en l'occurrence évidemment les bienvenues. L'intervention de l'Église était au fond bien plus légitime dans le cas d'un enterrement que dans celui d'une neaissance, ou d'un mariage. Elle était, là, parfaitement dans son élément, elle avait quelque chose à dire sur la mort - sur l'amour, c'était plus douteux."

"L'intérêt d'Hélène pour l'économie avait beaucoup décru au fil des ans. De plus en plus, les théories qui tentaient d'expliquer les phénomènes économiques, de prévoir leur évolutions, lui apparaissaient à peu près également inconsistantes, hasardeuses, elle était de plus en plus tentée de les assimiler à du charlatanisme pur et simple; il était même suprenant, se disait-elle parfois, qu'on attribue un prix Nobel d''économie, comme si cette discipline pouvait se pévaloir du même sérieux méthodologique, de la même rigueur intellectuelle que la chemie, ou que la physique. Son intérêt pour l'enseigement, lui aussi, avait beaucoup décru. Dans l'ensemble les jeunes ne l'intéressaient plus tellement, les étudiants étaient d'un niveau intellectuel effroyablement bas, on pouvait même se demander, parfois, ce qui les avait poussés à entreprendre des études. La seule réponse, au fond d'elle même elle le savait, était qu'ils voulaient gagner de l'argent, le plus d'argent possible; malgré quelques engouements humanitaires de courte durée, c'était la seule chose qui les animait réellement. Sa vie professionnelle pouvait en somme se résumer au fait d'enseigner des absurdités contradictoires à des crétins arrivistes, même si elle évitait de se le formuler en termes aussi nets."