Zéro Janvier reviewed Abaddon's Gate by James S.A. Corey (duplicate) (The Expanse, #3)
Review of 'Abaddons Gate\r\n \r\n Expanse' on 'Goodreads'
5 stars
Abaddon’s Gate est le troisième volume de de la saga de science-fiction The Expanse signée James S.A. Corey, le nom de plume du duo composé des auteurs Daniel Abraham et Ty Franck. A ce jour, il s’agit du dernier roman adapté dans la série TV tirée de cette saga, les trois premières saisons diffusées couvrant globalement les trois premiers romans du cycle.
Le récit reprend là où Caliban’s War, le précédent volume, s’achevait :
For generations, the solar system – Mars, the Moon, the Asteroid Belt – was humanity’s great frontier. Until now. The alien artefact working through its program under the clouds of Venus has emerged to build a massive structure outside the orbit of Uranus: a gate that leads into a starless dark.
Jim Holden and the crew of the Rocinante are part of a vast flotilla of scientific and military ships going out to examine the artefact. …
Abaddon’s Gate est le troisième volume de de la saga de science-fiction The Expanse signée James S.A. Corey, le nom de plume du duo composé des auteurs Daniel Abraham et Ty Franck. A ce jour, il s’agit du dernier roman adapté dans la série TV tirée de cette saga, les trois premières saisons diffusées couvrant globalement les trois premiers romans du cycle.
Le récit reprend là où Caliban’s War, le précédent volume, s’achevait :
For generations, the solar system – Mars, the Moon, the Asteroid Belt – was humanity’s great frontier. Until now. The alien artefact working through its program under the clouds of Venus has emerged to build a massive structure outside the orbit of Uranus: a gate that leads into a starless dark.
Jim Holden and the crew of the Rocinante are part of a vast flotilla of scientific and military ships going out to examine the artefact. But behind the scenes, a complex plot is unfolding, with the destruction of Holden at its core. As the emissaries of the human race try to find whether the gate is an opportunity or a threat, the greatest danger is the one they brought with them.
Comme dans le volume précédent, les auteurs nous proposent de suivre le récit à travers le point de vue de quatre personnages différents, mais hormis James Holden qui reste le protagoniste principal depuis le début de la saga, les trois autres personnages que nous suivons sont différents de ceux du tome précédent :
- “Melba” se présente comme une technicienne à bord d’un vaisseau des Nations Unies en route vers l’Anneau, mais derrière cette identifié fictive se cache en réalité Clarissa Mao, la soeur cadette de Julie Mao et la fille de Jules-Pierre Mao, tombé en disgrâce après les événements du deuxième tome, que Clarissa veut venger en tuant Holden et son équipage
- Bull est un ancien militaire des Nations Unies auprès de Fred Johnson, qu’il a ensuite rejoint au sein de l’OPA ; il est désormais chef de la sécurité à bord du Behemoth, l’immense vaisseau générationnel construit par l’OPA pour les Mormons, reconverti en vaisseau de guerre en route vers l’Anneau pour “représenter les intérêts” de l’OPA face aux puissances “coloniales” terriennes et martiennes
- Anna est pasteur de l’Eglise méthodiste, elle est originaire de Russie et membre de la délégation civile qui approche l’Anneau à bord d’un vaisseau des Nations Unies ; elle a laissé sur Terre son épouse et leur jeune fillette âgée de moins de deux ans
- Quant à James Holden, il est toujours capitaine du Roccinante, son vaisseau “emprunté” à l’armée martienne, toujours attaché à son équipage formé du pilote Alex, du mécanicien Amos et surtout de son officière en second, l’ingénieur Naomi ; depuis la fin du deuxième tome, il est également “hanté” par d’étranges apparitions du détective Joe Miller, mort à la fin du premier roman mais réapparu “comme par magie” par l’intermédiaire de la protomolécule
Nous avons à nouveau des personnages variés qui offrent des points de vue différents sur l’histoire qui se déroule au fil des plus de cinq cent pages du roman.
Je dois avouer que certaines personnages m’attiraient plus que d’autres : Holden a parfois tendance à m’agacer par son côté boy-scout, et le personnage d’Anna, qui nous parle beaucoup de sa foi, n’avait pas forcément grand chose pour me plaire. Les chapitres où Bull s’exprime étaient clairement mes préférés au début, avec les luttes de pouvoir au sein du Behemoth. Finalement, tous les personnages apportent quelque chose au récit et j’ai même suivi avec beaucoup d’intérêt ceux d’Anna, en particulier l’épilogue où elle conclut magnifiquement le roman.
Je dois noter un point que j’ai beaucoup apprécié : c’était déjà le cas dans le volume précédent, et contrairement à certains romans de SF ou de fantasy, l’auteur n’attend pas les derniers chapitres du roman pour qu’il se passe réellement quelque chose, pour que le récit avance vraiment.Dès le milieu du livre, il y a des scènes ayant un impact fort et des enjeux importants, telles qu’on les rencontre parfois dans les cinquante dernières pages d’un roman. Pas de tel artifice ici : l’intrigue avance, on n’a pas l’impression de lire 300 pages de progression un peu laborieuse vers un climax tant attendu.
Le rythme est bien géré, avec des moments où le rythme s’accélère et d’autres où le souffle retombe. Les auteurs gèrent très bien ces changements de rythme pour proposer un roman où les événements s’enchainent parfaitement, avec le bon compromis entre un récit haletant et des moments pour réfléchir et s’interroger sur les thèmes évoqués dans le livre.
Un bémol, toutefois, qui m’a particulièrement marqué dans ce troisième tome : une tendance des auteurs à tuer des personnages secondaires pour montrer que leur récit est sombre, que le danger est omniprésent et que personne n’est à l’abri d’une balle … sauf les personnages principaux que l’on suit depuis le début de la saga. J’ai parfois eu l’impression que les auteurs sacrifiaient des personnages secondaires que l’on avait suffisamment croisé pour s’y attacher et que leur mort ait un impact émotionnel sur le lecteur, mais sans oser s’attaquer aux personnages principaux, trop souvent intouchables dans ce genre de romans.
Ce travers n’enlève cependant rien à la grande qualité de ce roman, sans doute mon préféré des trois premiers volumes du cycle. Il y a de l’action, des personnages mémorables, des enjeux forts, et des interrogations intelligentes sur l’humanité et son avenir. La fin change beaucoup de choses, élargit encore les enjeux de la saga, et promet une évolution significative dans les prochains tomes, j’ai déjà hâte de découvrir cela dans le quatrième volume : Cibola Burn.