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la quatrième de couverture qui décrit le roman comme parfois "comical" has a weird sense of humor
Je l'ai lu parce que j'en avais entendu parler comme un roman choquant, et guess what ? J'ai été choqué.

Je sors du film, j'ai aussitôt enchaîné sur le roman, et même si j'ai préféré le film que j'ai trouvé beaucoup plus chargé en émotion, cinq étoiles pour le livre qui m'a permis de voir le cardinal Benitez sur grand écran. Sans son existence, ce ne serait jamais arrivé. Et parce qu'il a fourni l'histoire banger, les personnages banger, et les dialogues banger au film. Et enfin parce qu'il contient des détails intéressants, qui n'ont pas pu être retranscrits au cinéma, qui donnent de la matière à mon obsession pour cette histoire.

J'ai moins apprécié ce tome que le précédent. Il est plus porté sur l'aventure et l'humour que les complots et les intrigues politiques, et je n'aime ni l'aventure, ni rire ! Il y a quand même eu pas mal de politique (ouf) et surtout le personnage de Chicot, qui est le seul autorisé à me faire rire, parce qu'il est incroyable... J'espère retrouver une ambiance plus proche de La Reine Margot dans Les Quarante-Cinq ; mais malgré cette préférence pour le premier tome, la lecture est restée agréable et prenante, avec beaucoup de passages emplis de tension et impossibles à interrompre (et d'autres passages qui correspondaient moins à ces caractéristiques...).
J'ai hésité à mettre trois étoiles, mais comme je l'ai lu en quelques jours, bon, c'est quand même significatif d'une certaine qualité...

Au début, j'étais un peu déçu, et surtout, je comptais mettre trois étoiles environ à cause du traitement du massacre de la Saint Barthélémy. Je pense que même au 19e siècle, on peut faire mieux, le représenter de façon moins légère, et ne pas réhabiliter Coconnas (qui porte si bien son nom). Mais après, j'ai abandonné tous mes principes moraux car Dumas a décidé qu'à partir de la page 250, il allait mettre une immense dinguerie par chapitre, c'était complot complot complot et ça m'a rendu fou fou fou, je ne pouvais penser qu'à ce roman. C'était trépidant et excessif ; et je suis un public simple.

C'est quelque chose quand même les romans fin de siècle. Grosse dinguerie. Hyper intéressant et hyper riche. Un roman marquant et original, dont je garderai des souvenirs nets, mais plus lu par curiosité que par plaisir.

J'ai aimé, mais en même temps, c'est un peu bête à dire devant l'un des plus grands chefs-d'œuvre du roman. Mais justement, j'ai aimé, mais je n'ai pas adoré. Je crois que c'est un roman que j'apprécierais plus à la seconde lecture : j'étais un peu frustré de me sentir cantonné à une lecture naïve, non-informée, de ne pas déjà tout savoir, de ne pas avoir une vue d'ensemble. Je pense aussi qu'il y a une affaire de goûts personnels, de thèmes qui n'ont pas toujours résonné avec les thèmes que je recherche en littérature - mais en même temps, si, quand même, j'ai pu être ému à plusieurs reprises. Je ne sais pas trop, et cela m'embête de ne pas savoir... Mais n'est-ce pas justement la fonction de littérature, de nous embêter, finalement ? Eh si... Et voilà...

Premier roman de Mirbeau que je lis, et j'en lirai d'autres !
Le style est à la fois très orné et très sincère, très analytique et très sentimental. Le contenu du récit est absolument affreux et cette horreur est tangible. En parallèle, les considérations sociales (entre critique satirique de la petite bourgeoisie, rejet total de l'Eglise, et interrogations sur le sort des laissés pour compte) sont bienvenues et complètent parfaitement l'évolution psychologique de Sébastien, dont la vie intérieure est très riche, bien développée et intéressante. Les autres personnages ne sont pas en reste et on se les représente aisément.
Enfin, c'est un roman important. Le thème est encore tristement actuel et c'est dommage que ce texte soit à moitié tombé dans l'oubli.

Une lecture que j'ai adorée, même si on pourrait sans doute lui reprocher sa surenchère et sa tendance au misérabilisme, mais... mais je suis un lecteur simple et j'aime être ému, alors ça fonctionne. J'aurais voulu que le roman soit plus long. Je me suis vraiment attaché à Mungo, à Jodie, à James.

Par contre, qu'est-ce que ce roman est mal marketé. La quatrième de couverture ne prépare pas le lecteur aux traumatismes que va subir Mungo. Et je pense qu'il est tout à fait légitime que certains lecteurs aient envie d'être préparés.