A lire si vous appréciez l'un des items suivants : - Les longues descriptions de mouvements de troupes - Être triste - Les bromances attendrissantes - Les bromances attendrissantes qui deviennent tragiques - La réflexion sur la fatalité dans l'Histoire - L'horreur de la guerre sans glorification héroïque ; la description de son chaos, vécu à regard de soldat, incompréhensible et absurde - Des descriptions qui sont des tableaux symboliques particulièrement forts et frappants, qui livrent un regard sur la réalité, et pas juste la réalité - Un auteur très fort (il est vraiment très fort), très doué pour brosser des personnages médiocres ou admirables, et les faire interagir
Review of 'Anthologie de la poésie française du XIXe siècle.' on 'Goodreads'
3 stars
Rien à dire sur les poèmes, mais je regrette que l'appareil critique soit aussi maigre. Ce n'est pas un ouvrage que je recommanderais à quelqu'un qui cherche à découvrir la poésie du XIXe siècle, car les auteurs ne sont pas présentés, les références des poèmes ne sont pas expliquées... Je reste satisfait de cette lecture, car c'est un livre pratique pour se faire un avis de l'oeuvre des auteurs les moins connus ; mais vraiment, des notes de bas de page n'auraient fait de mal à personne.
J'ai enfin terminé Lélia, qui me hantait depuis plusieurs mois. Le plaisir de lecture de l'ensemble était très faible. Mais le niveau de banger de certains extraits ? Endurer des pages - il faut le dire... vraiment chiantes - prenait tout son sens à la découverte régulière de phrases, de paragraphes absolument marquants. Même lorsqu'un nouveau texte a commencé à l'achèvement du premier. Eh oui, il y a deux versions de Lélia. C'était long. Ce n'est pas un roman que je conseillerais si vous voulez lire un roman. C'est un roman que je conseillerais si vous le mal de vivre au XIXe siècle vous passionne et que vous aimez qu'il ne se passe rien, jusqu'à ce qu'il se passe quelque chose, pour qu'il ne se passe rien à nouveau ensuite. C'est mon cas, et ça a été douloureux, mais ça a aussi été incroyable.
"Qu'est-ce donc cette âme …
J'ai enfin terminé Lélia, qui me hantait depuis plusieurs mois. Le plaisir de lecture de l'ensemble était très faible. Mais le niveau de banger de certains extraits ? Endurer des pages - il faut le dire... vraiment chiantes - prenait tout son sens à la découverte régulière de phrases, de paragraphes absolument marquants. Même lorsqu'un nouveau texte a commencé à l'achèvement du premier. Eh oui, il y a deux versions de Lélia. C'était long. Ce n'est pas un roman que je conseillerais si vous voulez lire un roman. C'est un roman que je conseillerais si vous le mal de vivre au XIXe siècle vous passionne et que vous aimez qu'il ne se passe rien, jusqu'à ce qu'il se passe quelque chose, pour qu'il ne se passe rien à nouveau ensuite. C'est mon cas, et ça a été douloureux, mais ça a aussi été incroyable.
"Qu'est-ce donc cette âme que vous m'avez donnée ? Est-ce là ce qu'on appelle une âme de poète ? Plus mobile que la lumière et plus vagabonde que le vent, toujours avide, toujours inquiète, toujours haletante, toujours cherchant en dehors d'elle les aliments de sa durée et les épuisant tous avant de les avoir seulement goûtés ! O vie, ô tourment ! tout aspirer et ne rien saisir, tout comprendre et ne rien posséder !"
trop toxique même pour moi + what the fuck did i just read (Une oeuvre intéressante en réalité ? Je suis curieux des autres romans de l'auteur ? Je ne m'attendais pas du tout à ça et je n'ai jamais lu un texte pareil ??)
Les policiers entourent en plein boulevard la voiture du duc d'Otrante et lui déclairent qu'il est prisonnier. (...) "On n'arrête pas un ancien ministre, un ancien sénateur, au milieu d'une rue." Avant que les agents qui trop longtemps ont été ses subordonnés, aient pu se remettre de leur surprise, Fouché a déjà commandé au cocher de presser vigoureusement les chevaux, et le carrosse file à toute allure dans la direction de sa demeure."
Alors l'empereur ne peut plus se contenir. "Vous êtes un traître, Fouché, s'écrie-t-il, et je devrais vous faire pendre." "Je ne suis pas de l'avis de Votre Majesté", répond froidement le ministre inébranlable et impassible.
J'ai bien aimé cette lecture, malgré quelques maladresses d'écriture et une fin qui m'a moins convaincu. C'est particulièrement l'ambiance et les personnages qui ont retenu mon attention. J'ai préféré les moments d'angoisse et d'incertitude aux révélations. A lire pour l'atmosphère unique et les moments de doute écrasants. Pour résumer, je pense qu'une fin plus ouverte aurait été bénéfique pour le roman. En parallèle, j'ai aussi l'impression que certains points n'ont pas été expliqués, ce qui crée un effet bizarre malvenu quand tout le reste est bien exposé et résumé pour le lecteur à la fin. Des hésitations généralisées auraient permis de conserver le trouble qui fait tout l'intérêt du roman jusqu'au bout.
Dans un château de la campagne hongroise, Henri, un général de l'armée impériale à la …
Review of 'Les Braises' on 'Goodreads'
4 stars
Une lecture agréable qui me donne envie de découvrir le reste de l'oeuvre de Sándor Márai. Tout de même un peu déçu que l'homoérotisme mâtiné de rivalité sociale (et forcément, mais malheureusement, de misogynie...) ne soit pas plus développé que la rivalité autour d'une femme, mais les passages sur l'amitié m'ont plu, j'ai aimé tout ce qui tournait autour de la fin de l'époque de l'aristocratie, et le début pose particulièrement l'atmosphère.
Possession: A Romance is a 1990 bestselling novel by British writer A. S. …
Review of 'Possession' on 'Goodreads'
5 stars
Parfois, on lit la quatrième de couverture d'un roman, et on devine immédiatement qu'il nous plaira. Plus rarement, on se dit qu'on est le public exact pour lequel il a été écrit.
Des chercheurs universitaires en littérature ? Il ne m'en aurait déjà pas fallu plus. Spécialistes du 19e siècle ? J'ai déjà acheté plusieurs exemplaires du roman. Le thème de l'obsession pour des poètes du dit 19e siècle ? Littéralement moi ; moi aussi, je suis obsédé par un vieux mec mort du 19e siècle, c'est même l'essentiel de ma personnalité. Le roman contient une correspondance amoureuse dans un parfait pastiche du style romantique ? J'étais en LAMBEAUX. C'était le point d'orgue du roman. Je pense à ces lettres chaque jour. Je ne m'en remettrai jamais.
C'est un roman que je relirai, que je voudrais même étudier pour que la boucle soit bouclée. En tout cas, il mérite que …
Parfois, on lit la quatrième de couverture d'un roman, et on devine immédiatement qu'il nous plaira. Plus rarement, on se dit qu'on est le public exact pour lequel il a été écrit.
Des chercheurs universitaires en littérature ? Il ne m'en aurait déjà pas fallu plus. Spécialistes du 19e siècle ? J'ai déjà acheté plusieurs exemplaires du roman. Le thème de l'obsession pour des poètes du dit 19e siècle ? Littéralement moi ; moi aussi, je suis obsédé par un vieux mec mort du 19e siècle, c'est même l'essentiel de ma personnalité. Le roman contient une correspondance amoureuse dans un parfait pastiche du style romantique ? J'étais en LAMBEAUX. C'était le point d'orgue du roman. Je pense à ces lettres chaque jour. Je ne m'en remettrai jamais.
C'est un roman que je relirai, que je voudrais même étudier pour que la boucle soit bouclée. En tout cas, il mérite que je m'y plonge et m'y replonge ; en partie pour que j'accorde toute leur attention aux longues descriptions ou aux poèmes que j'ai parfois passés un peu vite quand je voulais avancer dans l'intrigue, je l'avoue...
J'ai adoré la représentation à la fois critique et attendrie du monde universitaire, qui permet d'ailleurs de très belles réflexions sur la littérature. Quant aux personnages, ils sont archétypaux, mais je n'ai pas trouvé que cela nuisait à l'ensemble, d'autant plus qu'il y a une forte identification de Roland et Maud à leurs poètes de prédilection respectifs. Leur caractérisation rejoint les thèmes.
Je crois que j'ai cependant été un peu déçu de la fin. Je m'attendais à ce que les personnages poussent plus loin leur identification à leurs auteurs, que cela devienne franchement maladif voire de l'ordre du délire. Or, toute leur quête finit par être récompensée et légitimée. La fin me paraît trop sage. Romanesque, certes, et donc en cohérence parfaite avec le sujet. Mais trop policée. On récompense l'hybris, maintenant ? L'hybris est devenue une passion respectable ? Le vrai romantisme aurait été de se consommer dans une quête folle motivée par l'amour pour un poète mort... Ne trouvez-vous pas... Peut-être le thème amoureux prend-il finalement trop de place (oui, bon, A Romance, c'est dans le titre) quand j'aurais aimé davantage de développement sur la jalousie et l'envie universitaires, sur les raisons de notre intérêt parfois dévorant pour un auteur, sur les conséquences de celui-ci... thèmes qui sont présents, mais qui s'effacent parfois (et ce même en prenant en compte l'incroyable scène de tempête dans le cimetière, j'aime quand les auteurs ne se refusent rien).
Ces quelques points que je discute ne ternissent pas mon admiration pour l'ensemble. Je suis ébloui par le travail de l'autrice. Inventer deux poètes et leur ŒUVRE ? Il fallait oser. Et cette ambition extravagante triomphe sans arrogance - ou presque ? Je vois en quoi le roman peut repousser. Mais il s'inscrit dans la majorité des thèmes que je préfère en littérature.
C'est un roman très fort, passionné, fascinant et unique.