L’exposé des idées existentialistes de Beauvoir me paraît prendre un peu trop de place dans le récit. Mais peut-être que c’est moi qui les y cherche avec empressement ? C’est un roman qui passionne et qui remue dans tous les cas.
Reviews and Comments
Littératures de l’imaginaire (hard SF notamment), philo, et aussi de temps en temps des livres chiants de la littérature là, quand je découvre que finalement y en a des bien
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Mallabori rated L'espace d'un an: 3 stars
L'espace d'un an by Becky Chambers
Rosemary, jeune humaine inexpérimentée, fuit sa famille de richissimes escrocs. Elle est engagée comme greffière à bord du Voyageur, un …
Mallabori rated L'homme qui en savait trop: 1 star
Mallabori rated Manifeste contre la normalisation gay: 4 stars
Mallabori rated All Systems Red: 2 stars
All Systems Red by Martha Wells (The Murderbot Diaries, #1)
"As a heartless killing machine, I was a complete failure."
In a corporate-dominated spacefaring future, planetary missions must be approved …
Mallabori rated Tous les hommes sont mortels: 4 stars
Tous les hommes sont mortels by Simone de Beauvoir
Si l'on nous offrait l'immortalité sur la terre, qui est-ce qui accepterait ce triste présent ? demande Jean-Jacques Rousseau dans …
Mallabori started reading Tous les hommes sont mortels by Simone de Beauvoir
Convaincant, déstabilisant, passionnant
5 stars
Comment introduire ce livre ? Beauvoir se donne pour projet de défendre le fait qu’il y a un contenu moral à l’existentialisme. À première vue, ça paraît compliqué vu que l’existentialisme consiste à dire que la vie n’a aucun sens a priori, seulement celui que chaque être veut bien lui donner… et pourtant.
C’est extrêmement bien écrit, et ce livre est à la fois passionnant, assez facile à lire, et convaincant ! Même moi qui suis à la base plutôt opposés aux présupposés métaphysiques de l’existentialisme (avec Sartre, elle attribue aux êtres humains une forme de liberté radicale, aux contours pas toujours très clairs), je suis obligé de mettre de l’eau dans mon vin parce que c’est juste trop convaincant.
Ça parle de sens de la vie. Ça parle de selon quels principes guider l’action politique. Ça parle des humains, ceux qui sont méprisables et ceux qui le sont moins. …
Comment introduire ce livre ? Beauvoir se donne pour projet de défendre le fait qu’il y a un contenu moral à l’existentialisme. À première vue, ça paraît compliqué vu que l’existentialisme consiste à dire que la vie n’a aucun sens a priori, seulement celui que chaque être veut bien lui donner… et pourtant.
C’est extrêmement bien écrit, et ce livre est à la fois passionnant, assez facile à lire, et convaincant ! Même moi qui suis à la base plutôt opposés aux présupposés métaphysiques de l’existentialisme (avec Sartre, elle attribue aux êtres humains une forme de liberté radicale, aux contours pas toujours très clairs), je suis obligé de mettre de l’eau dans mon vin parce que c’est juste trop convaincant.
Ça parle de sens de la vie. Ça parle de selon quels principes guider l’action politique. Ça parle des humains, ceux qui sont méprisables et ceux qui le sont moins. Si un seul de ces sujets t’intéresse, fonce !
Mallabori finished reading Ma cruauté by François Bégaudeau
Mallabori reviewed Provenance by Ann Leckie
Pas du calibre de ses autres romans
3 stars
C’est peut-être dur de comparer Provenance à la trilogie du Radch impérial, mais c’est ce que je n’ai pas pu m’empêcher de faire. Provenance n’est pas désagréable à lire, le problème est qu’il ne s’y passe pas grand-chose. Pas strictement en termes d’action — pleins de choses arrivent dans Provenance — mais en termes d’action qui laisse une impression. Provenance raconte des humains (et quelques non-humains) qui ont une histoire, des problèmes, des enjeux personnels, et les péripéties qu’ils vivent. Somme toute le côté SF de ce roman est accessoire, il ne sert qu’à mettre en guise de décor une culture exotique, que ce soit en termes de cellules familiales ou de genre.
Il est difficile de ne pas comparer ça à la trilogie qui précède où l’univers, loin d’être un décor, semble être le cœur. Bien sûr, cette trilogie raconte l’histoire d’individualités, mais ces individualités se définissent par leur …
C’est peut-être dur de comparer Provenance à la trilogie du Radch impérial, mais c’est ce que je n’ai pas pu m’empêcher de faire. Provenance n’est pas désagréable à lire, le problème est qu’il ne s’y passe pas grand-chose. Pas strictement en termes d’action — pleins de choses arrivent dans Provenance — mais en termes d’action qui laisse une impression. Provenance raconte des humains (et quelques non-humains) qui ont une histoire, des problèmes, des enjeux personnels, et les péripéties qu’ils vivent. Somme toute le côté SF de ce roman est accessoire, il ne sert qu’à mettre en guise de décor une culture exotique, que ce soit en termes de cellules familiales ou de genre.
Il est difficile de ne pas comparer ça à la trilogie qui précède où l’univers, loin d’être un décor, semble être le cœur. Bien sûr, cette trilogie raconte l’histoire d’individualités, mais ces individualités se définissent par leur lutte au sein d’une société totalitaire à la fois effrayante et fascinante, ou par leur nature même (d’IA). Les romans introduisent et existent par un ensemble d’idées philosophiques qui, pour moi, font son caractère fascinant.
En tant que lecteur, je suis donc un peu déçu, même si je reste à ma place de lecteur — je n’aurais pas pu écrire un roman à moitié aussi bon que Provenance. J’ai un souvenir indélébile des premiers romans d’Ann Leckie, mais je ne sais pas si cela tient avant tout à mes obsessions personnelles ou bien à une qualité propre à ceux-ci. En tout cas, j’espère que le miracle se reproduira avec Translation State qui devrait sortir cette année.
Mallabori reviewed Beaufs et barbares by Houria Bouteldja
Oui
5 stars
Le livre est divisé en deux parties, la première décrit l’histoire de la formation du capitalisme concommitamment à celle du racisme, puis enchaîne sur l’évolution du positionnement de la gauche sur en France sur les questions de l’esclavage, du racisme et du Sud. (Notamment, le PCF en prend pour son grade.) C’est extrêmement instructif et accessible. Cela fait remettre beaucoup de choses en perspective si comme moi tu n’es pas particulièrement au fait de la pensée décoloniale.
La seconde partie est stratégique. Et c’est passionnant. Déchirant aussi. Elle en fera tiquer beaucoup, mais je pense qu’elle fera date et qu’il y a beaucoup à en tirer. No spoilers.
Mallabori reviewed The Raven Tower by Ann Leckie
De la bonne fantasy et c’est rare
4 stars
Merci de combiner un univers de style fantasy avec une vraie histoire. Combien d’histoires se contentent d’un univers de style fantasy et d’une histoire complètement manichéennes éclatée au sol qu’on a lue 40 fois depuis le Seigneur des anneaux… bonne histoire, réellement humaine.
Mallabori rated Beaufs et barbares: 5 stars
Beaufs et barbares by Houria Bouteldja
« Je l’avoue, c’est un bien curieux mot que ce “nous”. Et si j’ai grand-peine à me convaincre qu’une telle …