Littératures de l’imaginaire (hard SF notamment), philo, et aussi de temps en temps des livres chiants de la littérature là, quand je découvre que finalement y en a des bien
C’est n’est pas une entreprise facile que de discuter la psychanalyse. Comme toutes les religions — christianisme, marxisme — elle se montre, sur un fonds de concepts rigides, d’une souplesse gênante.
Un magistral roman d'apprentissage, une saisissante enquête sur les traces d'un mystérieux auteur menée par …
L'exilé est obsédé par la séparation géographique, l'éloignement dans l'espace. C'est pourtant le temps qui fonde l'essentiel de sa solitude : et il accuse les kilomètres alors que ce sont les jours qui le tuent.
Comment introduire ce livre ? Beauvoir se donne pour projet de défendre le fait qu’il y a un contenu moral à l’existentialisme. À première vue, ça paraît compliqué vu que l’existentialisme consiste à dire que la vie n’a aucun sens a priori, seulement celui que chaque être veut bien lui donner… et pourtant.
C’est extrêmement bien écrit, et ce livre est à la fois passionnant, assez facile à lire, et convaincant ! Même moi qui suis à la base plutôt opposés aux présupposés métaphysiques de l’existentialisme (avec Sartre, elle attribue aux êtres humains une forme de liberté radicale, aux contours pas toujours très clairs), je suis obligé de mettre de l’eau dans mon vin parce que c’est juste trop convaincant.
Ça parle de sens de la vie. Ça parle de selon quels principes guider l’action politique. Ça parle des humains, ceux qui sont méprisables et ceux qui le sont moins. …
Comment introduire ce livre ? Beauvoir se donne pour projet de défendre le fait qu’il y a un contenu moral à l’existentialisme. À première vue, ça paraît compliqué vu que l’existentialisme consiste à dire que la vie n’a aucun sens a priori, seulement celui que chaque être veut bien lui donner… et pourtant.
C’est extrêmement bien écrit, et ce livre est à la fois passionnant, assez facile à lire, et convaincant ! Même moi qui suis à la base plutôt opposés aux présupposés métaphysiques de l’existentialisme (avec Sartre, elle attribue aux êtres humains une forme de liberté radicale, aux contours pas toujours très clairs), je suis obligé de mettre de l’eau dans mon vin parce que c’est juste trop convaincant.
Ça parle de sens de la vie. Ça parle de selon quels principes guider l’action politique. Ça parle des humains, ceux qui sont méprisables et ceux qui le sont moins. Si un seul de ces sujets t’intéresse, fonce !
L’homme existe. Il ne s’agit pas pour lui de se demander si sa présence au monde est utile, si la vie vaut la peine d’être vécue : ce sont là des questions dénuées de sens. Il s’agit de savoir s’il veut vivre et à quelles conditions.
A stand-alone adventure set in the world of Ancillary Justice. Ingray has just one chance …
Pas du calibre de ses autres romans
3 stars
C’est peut-être dur de comparer Provenance à la trilogie du Radch impérial, mais c’est ce que je n’ai pas pu m’empêcher de faire. Provenance n’est pas désagréable à lire, le problème est qu’il ne s’y passe pas grand-chose. Pas strictement en termes d’action — pleins de choses arrivent dans Provenance — mais en termes d’action qui laisse une impression. Provenance raconte des humains (et quelques non-humains) qui ont une histoire, des problèmes, des enjeux personnels, et les péripéties qu’ils vivent. Somme toute le côté SF de ce roman est accessoire, il ne sert qu’à mettre en guise de décor une culture exotique, que ce soit en termes de cellules familiales ou de genre.
Il est difficile de ne pas comparer ça à la trilogie qui précède où l’univers, loin d’être un décor, semble être le cœur. Bien sûr, cette trilogie raconte l’histoire d’individualités, mais ces individualités se définissent par leur …
C’est peut-être dur de comparer Provenance à la trilogie du Radch impérial, mais c’est ce que je n’ai pas pu m’empêcher de faire. Provenance n’est pas désagréable à lire, le problème est qu’il ne s’y passe pas grand-chose. Pas strictement en termes d’action — pleins de choses arrivent dans Provenance — mais en termes d’action qui laisse une impression. Provenance raconte des humains (et quelques non-humains) qui ont une histoire, des problèmes, des enjeux personnels, et les péripéties qu’ils vivent. Somme toute le côté SF de ce roman est accessoire, il ne sert qu’à mettre en guise de décor une culture exotique, que ce soit en termes de cellules familiales ou de genre.
Il est difficile de ne pas comparer ça à la trilogie qui précède où l’univers, loin d’être un décor, semble être le cœur. Bien sûr, cette trilogie raconte l’histoire d’individualités, mais ces individualités se définissent par leur lutte au sein d’une société totalitaire à la fois effrayante et fascinante, ou par leur nature même (d’IA). Les romans introduisent et existent par un ensemble d’idées philosophiques qui, pour moi, font son caractère fascinant.
En tant que lecteur, je suis donc un peu déçu, même si je reste à ma place de lecteur — je n’aurais pas pu écrire un roman à moitié aussi bon que Provenance. J’ai un souvenir indélébile des premiers romans d’Ann Leckie, mais je ne sais pas si cela tient avant tout à mes obsessions personnelles ou bien à une qualité propre à ceux-ci. En tout cas, j’espère que le miracle se reproduira avec Translation State qui devrait sortir cette année.
« Je l’avoue, c’est un bien curieux mot que ce “nous”. Et si j’ai grand-peine …
Oui
5 stars
Le livre est divisé en deux parties, la première décrit l’histoire de la formation du capitalisme concommitamment à celle du racisme, puis enchaîne sur l’évolution du positionnement de la gauche sur en France sur les questions de l’esclavage, du racisme et du Sud. (Notamment, le PCF en prend pour son grade.) C’est extrêmement instructif et accessible. Cela fait remettre beaucoup de choses en perspective si comme moi tu n’es pas particulièrement au fait de la pensée décoloniale.
La seconde partie est stratégique. Et c’est passionnant. Déchirant aussi. Elle en fera tiquer beaucoup, mais je pense qu’elle fera date et qu’il y a beaucoup à en tirer. No spoilers.
Listen. A god is speaking. My voice echoes through the stone of your master's castle. …
De la bonne fantasy et c’est rare
4 stars
Merci de combiner un univers de style fantasy avec une vraie histoire. Combien d’histoires se contentent d’un univers de style fantasy et d’une histoire complètement manichéennes éclatée au sol qu’on a lue 40 fois depuis le Seigneur des anneaux… bonne histoire, réellement humaine.