Il y a plusieurs années, Jacob et Elena Armlen, un couple d'explorateurs, se sont retrouvés …
Parallèles obliques
4 stars
Petite, ayant perdu ses parents dans un univers parallèle, une jeune femme part à leur recherche grâce à ses dons et un robot capable de se déplacer dans ces multiples dimensions.
On se perd dans l'histoire comme les personnages dans les dimensions mais sans que cela empêche qu'ils soient attachants.
C'est superbe graphiquement et on y voit l'influence (et le soutien) de François Schuiten et notamment de la série avec Peeters, Les cités obscures.
Schuiten qui a créé récemment Compulsion avec Adam Roberts, l'auteur de La chose en soi.
Paul et Gaëtan Brizzi ont adapté la partie la plus célèbre de la Divine Comédie …
Phylactère de l'enfer
4 stars
On se doute que cette œuvre en BD ne pouvait qu'être qu'une sacrée adaptation. Et les auteurs ne pouvaient que le reconnaître. Et cette version est donc grand public, et même très grand public, avec des attitudes un peu ridicules de Virgile et surtout Dante. Ce serait même jeune public n'était l'image de couverture, une spirale orgiaque qui donne plutôt l'envie d'en être de cet enfer.
Mais les dessins suffisent à l'ouvrage au point que les phylactères, et surtout leur contenu, sont de trop.
Cela peut paraître dur, mais parce que les dessins sont magnifiques.
Et si pour la partouze, il faut signer avec son sang, ma foi...
I Am Legend is a 1954 post-apocalyptic horror novel by American writer Richard Matheson that …
Des vampires au rayon SF
5 stars
Certains livres ont mal vieilli. Ce n'est pas le cas de Je suis une légende. Écrit en 1954, il ne fait pas ses 70 ans. Le récit est en effet intemporel, mais ce n'est pas ce qui en fait la force principale. Les sujets et préoccupations du présent de 1954, abordés ici par la science-fiction, se retrouvent pour certains avec une préoccupante modernité en notre vingt et unième siècle.
Jugez plutôt. C'est d'une épidémie mondiale dont il est question. Elle n'affecte pas le système respiratoire, comme nos années 2020 auraient pu le suggérer, mais modifie de manière assez importante le comportement des personnes infectées. Elles deviennent en effet nocturnes, fuyant la lumière du jour. Elles se nourrissent quasi-exclusivement de sang, préférentiellement humain. Leurs canines ont tendance à pousser un peu plus que d'habitude. Elles craignent l'ail. Il paraîtrait même qu'elles fuient devant les crucifix et les miroirs. Vous avez …
Certains livres ont mal vieilli. Ce n'est pas le cas de Je suis une légende. Écrit en 1954, il ne fait pas ses 70 ans. Le récit est en effet intemporel, mais ce n'est pas ce qui en fait la force principale. Les sujets et préoccupations du présent de 1954, abordés ici par la science-fiction, se retrouvent pour certains avec une préoccupante modernité en notre vingt et unième siècle.
Jugez plutôt. C'est d'une épidémie mondiale dont il est question. Elle n'affecte pas le système respiratoire, comme nos années 2020 auraient pu le suggérer, mais modifie de manière assez importante le comportement des personnes infectées. Elles deviennent en effet nocturnes, fuyant la lumière du jour. Elles se nourrissent quasi-exclusivement de sang, préférentiellement humain. Leurs canines ont tendance à pousser un peu plus que d'habitude. Elles craignent l'ail. Il paraîtrait même qu'elles fuient devant les crucifix et les miroirs. Vous avez bien lu : l'épidémie transforme les personnes infectées en vampires.
Notre légende, Robert Neville, semble être immunisée contre le mal. Exception faite des vampires, il est le dernier homme sur terre, ou du moins le pense-t-il, car il n'a aucun moyen de le vérifier au-delà de son proche périmètre. Harcelé toutes les nuits par les créatures en quête de sang frais, il s'est barricadé à l'intérieur de sa maison. Il profite du répit diurne pour exterminer les vampires en profitant de leur sommeil, à l'aide d'un pieu planté en plein cœur, bien entendu.
Une histoire de vampire somme toute assez classique, selon la description que je viens d'en faire. Impossible cependant d'en dévoiler plus au risque de gâcher la lecture. Tentons néanmoins un indice pour montrer l'originalité de l'œuvre. Les récits traitant de vampires sont généralement classés au rayon Fantastique. L'approche développée ici par Richard Matheson incitera pourtant à classer Je suis une légende au rayon Science Fiction.
Si donc, comme moi, vous avez raté ce roman tout au long des 70 ans qui se sont écoulés depuis sa parution, je me permets de suggérer qu'il faut absolument réparer l'erreur.
Là encore, les deux sont très biens, notamment les spectres en question qui peuvent évoquer Bacon, par exemple. On pourrait aussi les retrouver comme pochettes d'albums de metal.
La composition est étonnante, avec des séparations fonds et cases judicieuses.
L'horreur est jusqu'au bout, la fin étant à la fois tragique et heureuse.
Texte intégral révisé suivi d'une biographie de Virginia Woolf. Préface et traduction de Marguerite Yourcenar. …
Les Vagues
5 stars
Plonger dans Les Vagues, c’est nager en eaux troubles. Virginia Woolf nous aura prévenus : c’est son livre le plus difficile. Texte poétique, souffles (flux) de pensées sous forme de monologues qui nous transportent d’une voix à l’autre, parfois pour quelques lignes, plus souvent pour de longs paragraphes, Virginia Woolf ne cherche pas à nous conforter. Une journée, une vie ; Les Vagues est un texte que je n’ai pas cherché à cerner mais qui m’a transporté, c’est indéniable, un texte dont la beauté nous porte sur un fond insaisissable, mouvant comme le sable sous l’effet des remous marins.
« Telles les créatures littéraires, nous sommes constamment en train de devenir.
Nous sommes nous-mêmes …
Manguel et Dürer
4 stars
Dans ce très court livre, Alberto Manguel commente les splendides gravures de la série l'Apocalype d'Albrecht Dürer.
Un plaisir de voir ces gravures et de profiter de l'érudition de l'auteur.