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Crapounifon

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La bibliothèque de Babel de Borges mais en plus grand.

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Crapounifon's books

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Lou Lubie: Comme un oiseau dans un bocal: portraits de surdoués (GraphicNovel, French language, 2023, Delcourt) 4 stars

On parle beaucoup des enfants précoces, mais que deviennent-ils une fois adultes ? Birdo, brillant …

HPI mon ami

4 stars

Une chouette BD sur une chouette rencontre entre deux « surdoués ». Elle permet d'expliquer le fonctionnement des HPI, ce que c'est scientifiquement, au-delà de la mode et du business. Cela démonte ainsi les nombreux clichés dessus. On pourra regretter deux trois références néfastes. Une référence à la psychanalyse, dont on voit mal, vu les dégâts occasionnés notamment aux familles d'enfants autistes, ce qu'elle pourrait dire de non nuisible sur les HPI. L'autre référence est sur Jeanne Siaud Facchin, «psy», qui a inventé le terme de zèbre mais aussi quelques fadaises sur les surdoués. A ce propos on pourra écouter la série d'émissions, Contes et légendes de l'intelligence, consacrées à la surdouance de Méta de choc.

Jean-Pierre Dionnet, Enki Bilal: Exterminateur 17 (french language, 2024, Casterman) 5 stars

Un classique de la science-fiction mis en couleur par José Villarubia

Il a créé les …

Révolution androïde

5 stars

Une réédition grand format de cette BD des Humanoïdes Associés, Dionnet et Bilal, en « couleurs définitives », pour revendre définitivement ? J'avais perdu l'original, colorisé par la femme de Bilal. Les couleurs de cette édition sont moins vives, moins psyché. Un androïde soldat « réincarné » va tenter de libérer ses « congénères ». Mais il croisera des Néo-Manichéens pour qui, l'androïde, matière née de la matière, est doublement mauvais. A voir la tenue de ces androïdes soldats, avec un casque ressemblant aux bonnets des armées russes puis soviétiques, le 17 n'est apparemment pas pour rien non plus. Une superbe BD de SF, quant à l'univers dessiné par Dionnet, décrit par Enki, c'est Bilal, hein, même s'il a vrillé depuis.

Alberto Manguel, Alberto Manguel: Une histoire de la lecture (Paperback, french language, 1998, Actes Sud) 4 stars

At one magical instant in your early childhood, the page of a book—that string of …

Virginia Woolf : “J’ai quelquefois rêvé, écrivait-elle, qu’à l’aube du Jugement dernier, quand les grands conquérants, les juristes et les hommes d’État viendront recevoir leurs récompenses – leurs couronnes, leurs lauriers, leurs noms gravés, indélébiles, sur le marbre impérissable – le Tout-Puissant se tournera vers Pierre et dira, non sans une certaine envie, quand il nous verra venir avec nos livres sous le bras : Vois, ceux-là n’ont pas besoin de récompense. Nous n’avons rien ici à leur donner. Ils ont aimé la lecture.”

Une histoire de la lecture by ,

Alberto Manguel, Alberto Manguel: Une histoire de la lecture (Paperback, french language, 1998, Actes Sud) 4 stars

At one magical instant in your early childhood, the page of a book—that string of …

« Jusqu’alors, je n’avais rien su de cet art merveilleux, et mon ignorance, mon inexpérience de ce qu’il pouvait pour moi, ainsi que la confiance que m’inspirait ma maîtresse me donnèrent le courage de lui demander de m’apprendre à lire… En un temps incroyablement court, grâce à son aimable assistance, j’avais maîtrisé l’alphabet et pouvais épeler des mots de trois ou quatre lettres… [Mon maître] lui interdit de poursuivre mon instruction… [mais] la détermination dont il faisait preuve à me maintenir dans l’ignorance ne me rendit que plus résolu encore à rechercher l’intelligence. C’est pourquoi, si j’ai appris à lire, je ne suis pas certain de ne pas le devoir autant à l’opposition de mon maître qu’à l’aide généreuse de mon aimable maîtresse. »

Une histoire de la lecture by ,

Alberto Manguel, Alberto Manguel: Une histoire de la lecture (Paperback, french language, 1998, Actes Sud) 4 stars

At one magical instant in your early childhood, the page of a book—that string of …

Pendant des siècles, les esclaves afro-américains apprirent à lire en dépit d’obstacles extraordinaires, en risquant leur vie dans une entreprise qui, à cause des difficultés qu’ils rencontraient, demandait parfois plusieurs années. Nombreux et héroïques sont les récits de ces apprentissages. À quatre-vingt-dix-neuf ans, Belle Myers Carothers – interviewée par le Federal Writers’ Project, une commission créée dans les années trente et chargée d’enregistrer, entre autres, les récits personnels d’anciens esclaves – se rappelait avoir appris ses lettres en surveillant le bébé du propriétaire de la plantation, qui jouait avec des blocs sur lesquels figuraient les lettres de l’alphabet. En la voyant faire, le propriétaire l’avait frappée à coups de pied. Myers tint bon et continua d’étudier les lettres de l’enfant ainsi que quelques mots dans un abécédaire qu’elle avait trouvé. “Un jour, raconte-t-elle, j’ai trouvé un recueil de cantiques… et j’ai épelé «Quand je peux lire mon titre clairement». J’étais si heureuse de voir que je pouvais vraiment lire que j’ai couru partout le raconter aux autres esclaves.” Le maître de Leonard Black surprit un jour celui-ci avec un livre et le fouetta si sévèrement “qu’il écrasa ma soif de connaissance, et j’en abandonnai la recherche jusqu’après mon évasion”. Doc Daniel Dowdy rappelait que “la première fois qu’on vous prenait à essayer de lire ou d’écrire, on vous fouettait avec un cuir de vache, la fois suivante avec un chat à neuf queues et la troisième fois on vous coupait la première phalange de l’index”. Dans tout le Sud, il était courant que des propriétaires de plantations pendent tout esclave qui tentait d’apprendre la lecture aux autres.

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