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Le Sablier by Ekaterina Olitskaia
Edité clandestinement en Ukraine en 1969 Le Sablier est parvenu en France dans les valises des dissidents russes échappés des …
La bibliothèque de Babel de Borges mais en plus grand.
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Edité clandestinement en Ukraine en 1969 Le Sablier est parvenu en France dans les valises des dissidents russes échappés des …
On se dit qu'avec une base d'astrophysique dans les années 1980, qui plus est en Antarctique, il va se passer des choses. On peut penser à Le problème à trois corps de Cixin, à The thing de John Carpenter (film cité) ou bien la mini-série La corde sur Arte. Et on n'est pas déçu, car en plus d'une bonne plâtrée de chose en soi, ce livre se pose en terme de what the fuck.
Si ce dernier terme n'est guère philosophique, ceux qui ont des restes de philo auront reconnu Kant à propos du titre. Le Ding an sich, si l'on veut briller dans les salons, on va en avoir à revendre dans une succession délirante et intemporelle, par définition.
Quand celui que vous allez devoir côtoyer dans un endroit coupé du monde est un peu asocial et fasciné par La critique de la raison pure ; et qu'en …
On se dit qu'avec une base d'astrophysique dans les années 1980, qui plus est en Antarctique, il va se passer des choses. On peut penser à Le problème à trois corps de Cixin, à The thing de John Carpenter (film cité) ou bien la mini-série La corde sur Arte. Et on n'est pas déçu, car en plus d'une bonne plâtrée de chose en soi, ce livre se pose en terme de what the fuck.
Si ce dernier terme n'est guère philosophique, ceux qui ont des restes de philo auront reconnu Kant à propos du titre. Le Ding an sich, si l'on veut briller dans les salons, on va en avoir à revendre dans une succession délirante et intemporelle, par définition.
Quand celui que vous allez devoir côtoyer dans un endroit coupé du monde est un peu asocial et fasciné par La critique de la raison pure ; et qu'en plus il prétend, grâce au grand œuvre de Kant, tout simplement résoudre le paradoxe de Fermi, ça peut au moins interpeller.
1900, un couple fait du tourisme en Allemagne et GLIIIITCH s'aident d'un guide (livre) pour découvrir histoire et monuments.
Puis nous aurons un long passage sur un commis, souffre-douleur, esclave, y compris sexuel, de nobles de l'Angleterre du XVIIème. Glauque, mais au dénouement, là encore, étonnant. L'écriture est virtuose, la graphie s'adapte (les « s » s'approchant des « f »).
Je n'en dis pas plus pour préserver suspens et désorientation spatiale et temporelle dont l'écriture participe.
C'est ainsi une succession de tesselles pour affleurer l'insondable, la mosaïque serait sinon insoutenable, car la chose en soi inconnaissable.
Le parallèle peut être fait avec Flatland d'Edwin Abbott. Un être en 2D ne peut appréhender en totalité un espace en 3D, tout comme nous ne pouvons apprécier un hypercube, cube de dimension 4.
En terme de pop culture, outre les précédemment cités, il y a évidemment Matrix (qu'est-ce que la réalité ?) mais aussi 2001, l'odyssée de l'espace (dont je vous laisse voir les allusions pour ne pas divulgâcher).
L'auteur a rendu fascinant ce côté hors de l'entendement grâce à cette raison métaphysique, aux deux sens, propre et figuré, des deux mots.
Un grand mérite de l'auteur est qu'il précise en postface être athée, mais Kant oblige, il a dû montrer un point de vue déiste.
On pourrait ajouter, que si Kant a eu des intuitions magistrales (sur les nébuleuses, la raison de la nuit noire), il n'en posait pas moins des limites à la connaissance. Des limites qui reflètent surtout les siennes, mais qui deviennent des barrières quand certains les remettent au goût du jour, notamment avec la mécanique quantique, voir ma récente lecture Le réel est-il voilé ? ou bien Le cantique des quantiques.
D'aucuns matérialistes ont répondu à cette critique de raison.
Peu d'ouvrages de SF parlent à ce point de philosophie. Je pourrais citer : * L'heure du taureau d'Efremov * Proletkult des Wu Ming * la saga des non-A de Van Vogt * certains Greg Egan
Quelques notions de philos suffisent.
Pour finir, une excellente surprise, à plus d'un titre, écriture, histoire et profondeur.
[Mise à jour] J'oubliais l'excellente saison 4 de True Detective qui évoque ce livre. Une base de scientifiques en Alaska avec des phénomènes étranges.
« Aux habitants de l'espace en général et à H. C. en particulier, cet ouvrage est dédié par un humble …
En 1986, Charles Gardner et Roy Curtius sont isolés sur une base en Antarctique. Ils participent au programme de recherche …
En 1986, Charles Gardner et Roy Curtius sont isolés sur une base en Antarctique. Ils participent au programme de recherche …
Drôle, intelligent, engagé et critique, ce recueil de nouvelles est le portrait amoureux du Muséum national d'histoire naturelle par l'un de ses professeurs. Il fait un portrait passé, présent et futur de cette célèbre institution et exprime ses craintes quant à son devenir. J'ai beaucoup aimé cette découverte qui m'a donné une envie irrésistible de retourner visiter le Muséum.
Un petit livre sur ce musicien aussi méconnu, notamment en France, que prolifique. Son groupe sera un des piliers du rock progressif, dénomination qu'il réfutait. Un Genesis, et un Peter, noirs, tant l'atmosphère des morceaux peut être sombre. L'auteur raconte comment Hammill l'a accompagné dans sa vie tout en déroulant l'histoire du groupe et de son leader qui aura ensuite une abondante discographie solo. On aura ainsi l'explication de la pochette intérieure du chef-d'œuvre Pawn Hearts, dans laquelle on voit le groupe faire un salut nazi dans une pose ridicule après qu'ils aient vu une statue dans une ville lors d'une tournée. David Jackson s'est expliqué sur les circonstances de l'époque, p.ex., ici et ils n'en sont pas très fiers. Le livre a atteint son but : donner l'envie de (ré)écouter la disco de VdGG et de Hammill. On pourra citer : - The silent corner... - H to …
Un petit livre sur ce musicien aussi méconnu, notamment en France, que prolifique. Son groupe sera un des piliers du rock progressif, dénomination qu'il réfutait. Un Genesis, et un Peter, noirs, tant l'atmosphère des morceaux peut être sombre. L'auteur raconte comment Hammill l'a accompagné dans sa vie tout en déroulant l'histoire du groupe et de son leader qui aura ensuite une abondante discographie solo. On aura ainsi l'explication de la pochette intérieure du chef-d'œuvre Pawn Hearts, dans laquelle on voit le groupe faire un salut nazi dans une pose ridicule après qu'ils aient vu une statue dans une ville lors d'une tournée. David Jackson s'est expliqué sur les circonstances de l'époque, p.ex., ici et ils n'en sont pas très fiers. Le livre a atteint son but : donner l'envie de (ré)écouter la disco de VdGG et de Hammill. On pourra citer : - The silent corner... - H to He... - Still Life - Chameleon in the Shadow of the Night
Peu médiatisé, Peter Hamill est un artiste auteur-compositeur du groupe mythique Van der Graaf Generator. Il inspira aussi bien Johnny …
C’est là que nous en sommes ! Les êtres, les races et, dans les races, ces deux parties de l’humanité : l’homme et la femme, qui devraient marcher la main dans la main et dont l’antagonisme durera tant que la plus forte commandera ou croira commander à l’autre réduite aux ruses, à la domination occulte qui sont les armes des esclaves. Partout la lutte est engagée. Si l’égalité entre les deux sexes était reconnue, ce serait une fameuse brèche dans la bêtise humaine. En attendant, la femme est toujours, comme le disait le vieux Molière, le potage de l’homme. […] Jamais je n’ai compris qu’il y eût un sexe pour lequel on cherchât à atrophier l’intelligence comme s’il y en avait trop dans la race. Les filles, élevées dans la niaiserie, sont désarmées tout exprès pour être mieux trompées : c’est cela qu’on veut. […] Gare pour le vieux monde le jour où les femmes diront : C’est assez comme cela ! Elles ne lâchent pas, elles ; en elles s’est réfugiée la force, elles ne sont pas usées. Gare aux femmes ! […] Au Droit des femmes, comme partout où les plus avancés d’entre les hommes applaudissent aux idées d’égalité des sexes, je pus remarquer, comme je l’avais toujours vu avant et comme je le vis toujours après, que malgré eux et par la force de la coutume et des vieux préjugés les hommes auraient l’air de nous aider, mais se contenteraient toujours de l’air. Prenons donc notre place sans la mendier. Les droits politiques sont déjà morts. L’instruction à égal degré, le travail rétribué pour les états de femme, de manière à ne pas rendre la prostitution le seul état lucratif, c’est ce qu’il y avait de réel dans notre programme.
— Mémoires de Louise Michel, écrits par elle-même by Louise Michel
La mécanique quantique est, avec la relativité, parmi les théories les confirmées et vérifiées. Elle prédit les mesures, de manière statistique, avec une précision inédite. Pourtant elle décrit des comportements de la matière à l'échelle atomique (et parfois bien au-delà) qui défie le sens commun, voire l'entendement. Niels Bohr disait :
Quiconque n'est pas choqué par la théorie quantique ne la comprend pas.
Elle a été sujet de multiples interprétations, la science en est à poser et surtout trancher des questions philosophiques. Rien moins sur ce qu'est la réalité. Avec ses résultats déroutants, ce fût l'occasion pour certains de resservir un plat au goût très réchauffé et même rance, l'idéalisme, parfois radical. Bernard d'Espagnat, un des grands physiciens quantiques, tenta, au travers de plusieurs livres de proposer rien de moins qu'un dépassement du débat idéalisme/matérialisme. Avec A la recherche du réel, il explique magnifiquement les inégalités de Bell qui …
La mécanique quantique est, avec la relativité, parmi les théories les confirmées et vérifiées. Elle prédit les mesures, de manière statistique, avec une précision inédite. Pourtant elle décrit des comportements de la matière à l'échelle atomique (et parfois bien au-delà) qui défie le sens commun, voire l'entendement. Niels Bohr disait :
Quiconque n'est pas choqué par la théorie quantique ne la comprend pas.
Elle a été sujet de multiples interprétations, la science en est à poser et surtout trancher des questions philosophiques. Rien moins sur ce qu'est la réalité. Avec ses résultats déroutants, ce fût l'occasion pour certains de resservir un plat au goût très réchauffé et même rance, l'idéalisme, parfois radical. Bernard d'Espagnat, un des grands physiciens quantiques, tenta, au travers de plusieurs livres de proposer rien de moins qu'un dépassement du débat idéalisme/matérialisme. Avec A la recherche du réel, il explique magnifiquement les inégalités de Bell qui permettront de trancher un autre débat, celui entre Bohr et Einstein sur l'interprétation de la mécanique quantique. Pourtant, d'Espagnat ne trancha pas du tout, puisque derrière un certain flou, il s'avère qu'il prenait parti par une sorte de « néo-kantisme ».
Ce livre répond au livre de d'Espagnat, Le réel voilé, en expliquant très bien à quel point certaines des prémices de d'Espagnat recelaient sa vision. Une vision qui revient, en fin de compte, à contester le matérialisme, soi-disant avec l'aide de la mécanique quantique. Lederer, en physicien conséquent, matérialiste, explique très bien dans ce livre à quel point la vision d'un d'Espagnat est philosophiquement caduque car elle se limite elle-même. Elle se voile, pour reprendre le propos de d'Espagnat. Des aspects déroutants de la mécanique quantique, Lederer montre très bien qu'on en trouve aussi dans la mécanique classique sans que cela ne la remette en cause. Il montre également comment la dialectique peut dépasser certains débats stériles sur les grandes questions de la science. Si le livre est parfois ardu, il y a des équations et j'ai séché bien des fois, le fond reste néanmoins compréhensible avec un petit fond de connaissances philosophiques et de mécanique quantique. Une belle découverte qui permet d'appréhender la mécanique quantique avec moins de sidération et plus d'émerveillement.
Diderot, dans sa Lettre sur les aveugles, parle des philosophes qui « ...n'ayant conscience que de leur existence et des …
Attiré par ce livre qui a reçu le grand prix de l’imaginaire 2006 et beaucoup de commentaires positifs, j’ai découvert cet ouvrage… et le moins qu’on puisse dire, c’est que c’est vraiment pas terrible.
Prenons le style de l’auteur pour commencer, c’est (très) lourd. On a des phrases inutilement longues qui font parfois des paragraphes entiers, ajoutez à cela un vocabulaire aérologique très spécifique car inventé par l’auteur, et vous obtenez un truc complètement indigeste. Nous sommes dans un cas où l’auteur s’est fait plaisir sans prendre en compte la lisibilité pour le lecteur, j’appelle ça de la « branlette littéraire ».
Certains pourraient dire que cet ouvrage est de la SF aux vues des nombreuses (imbitables) explications sur les phénomènes aérologiques de la planète. Etant donné que ces explications ne reposent sur aucune base scientifique mais sont complètement inventé, je rangerais ce livre coté fantasy. Et c’est très bien …
Attiré par ce livre qui a reçu le grand prix de l’imaginaire 2006 et beaucoup de commentaires positifs, j’ai découvert cet ouvrage… et le moins qu’on puisse dire, c’est que c’est vraiment pas terrible.
Prenons le style de l’auteur pour commencer, c’est (très) lourd. On a des phrases inutilement longues qui font parfois des paragraphes entiers, ajoutez à cela un vocabulaire aérologique très spécifique car inventé par l’auteur, et vous obtenez un truc complètement indigeste. Nous sommes dans un cas où l’auteur s’est fait plaisir sans prendre en compte la lisibilité pour le lecteur, j’appelle ça de la « branlette littéraire ».
Certains pourraient dire que cet ouvrage est de la SF aux vues des nombreuses (imbitables) explications sur les phénomènes aérologiques de la planète. Etant donné que ces explications ne reposent sur aucune base scientifique mais sont complètement inventé, je rangerais ce livre coté fantasy. Et c’est très bien d’inventer un univers cohérent, le système aérologique qu’il décrit s’apparente pour moi à un système de magie, le potentiel était énorme. Généralement dans un livre de fantasy, on a une courte « fenêtre de crédulité » en début d’ouvrage où le lecteur s’attend un peu à tout et n’importe quoi. Pendant cette parenthèse l’auteur explique l’univers et les limites du système de magie, afin que le lecteur sache ce qui est possible ou pas dans cet univers et puisse y trouver de la cohérence. Le problème dans ce livre, c’est que les explications sont incompréhensibles et/ou incomplètes, tout au long du livre on ne sait pas ce qui est possible ou non, on peut s’attendre à n’importe quoi et ça génère un (gros) manque d’intérêt pour l’histoire car rien n’est crédible.
Un autre problème majeur de ce livre, c’est le manque d’enjeu. Imaginez une dizaine de personnes entraînées dès leur plus jeune âge dans des conditions extrêmes, dédiant leur vie entière à marcher et à en chier et bravant des dangers de mort, pour quoi ? Pour savoir ce qu’il y a en extreme-amont, l’origine du vent. On ne parle pas de survie ou de sauver le monde, simplement de savoir ce qu’il y a plus loin… et ils dédient leur vie entière pour ça quitte à en mourir… et 33 générations avant eux l’ont fait et ont échoué et/ou sont mort en essayant… C’est nul, j’y crois pas une seconde, savoir ce qu’il y a plus loin ne justifie pas d’y laisser sa vie.
Apparemment c’est donc très important de savoir ce qu’il y a en extreme-amont, sauf que certains viennent leur mettre des bâtons dans les roues, on ne sait pas pourquoi…
La manière dont ils ont choisi d’organiser la horde me dépasse un peu, tu prends des gamins et tu les fais traverser le monde à pied pendant 30 ans avant qu’ils puissent commencer à découvrir la zone inexplorée, les 30 ans de marches dans des conditions extrêmes sont soi-disant pour les entraîner (alors qu’il y aurait eu moyen de le faire en véhicule), sauf que les conditions dans la zone inexplorée sont très différentes, on a l’impression que les 30 ans d’entraînement servent à rien. Surtout que les trucs vraiment utiles sont les connaissances aérologique, mais les aerudits (oui parce que « érudits » c’est trop mainstream, faut inventer des noms) font de la rétention d’informations (et on ne sait pas pourquoi).
La caractérisation des personnages est superficielle. D’ailleurs l’auteur a jugé bon d’ajouter en fin d’ouvrage un descriptif de chaque personnage principaux, c’est pour moi un aveu d’échec. Ça ne m’intéresse pas qu’on me dise « machin est empathique », montrez-moi dans l’histoire une action qui me montre qu’il est empathique, c’est le principe du « show, don’t tell » en dramaturgie. Du coup on est complètement pas investi émotionnellement dans les personnages et quand ils leur arrivent une saloperie, on s’en fout.
J’ai lu jusqu’au bout, mais je me suis vraiment ennuyé, je m’attendais peut-être à une fin spectaculaire… ça n’a pas été le cas, la fin est prévisible.
Honnêtement si vous hésitez à le lire, passez votre chemin.
Diderot, dans sa Lettre sur les aveugles, parle des philosophes qui « ...n'ayant conscience que de leur existence et des …
@Ameimse@bw.heraut.eu Merci pour les infos. J'avais en effet vu le livre de Léo Henry, qui était passé sur Mauvais genres, émission de France Culture. Mais je lirais avant le livre de Régine Pernoud Hildegarde de Bingen conscience inspirée du XIIe siècle. Une médiéviste de renom dont j'avais lu un livre passionnant.
Pour Agraphon, j'avais brièvement écouté et et an avait été moins réceptif.
luvan, Henry et d'autres ont écrit un livre collectif, sous le nom d'Adorée Floupette, Les affaires du club de la rue de Rome ; janvier-août 1891.