La Rivière à l'Envers est le livre qui m'a fait aimer la lecture à l'école primaire. C'est aussi le livre que j'ai le plus relu de ma vie, à l'époque je le relisais une fois par an. C'est un livre qui me fait me sentir bien. Il est aussi magique que son titre.
Review of "Le Corbusier n'a pas rencontré Freud" on 'Goodreads'
5 stars
Un très beau texte qui se lit d'un trait, et qui est très pertinent tout en étant poétique. Il résume bien le/les problèmes avec Le Corbusier. Si vous voulez un argumentaire minute pour défoncer Corbu, c'est donc parfait.
Review of 'Architectures du bien commun : pour une éthique de la préservation' on 'Goodreads'
5 stars
Un livre qui fait terriblement du bien à lire en tant qu'architectes soucieux et soucieuses du 'bien commun'. Cet ouvrage aborde tout d'abord l'architecture marocaine d'un point de vue historique, en expliquant comment la colonisation a classé l'architecture vernaculaire marocaine comme quelque chose "d'archaïque" et "passéiste", pour imposer une pseudo modernité occidentale inadaptée au contexte local et climatique, notamment avec l'usage de béton de ciment. Il explique ensuite comment même après la colonisation, ces idées sont restées et sont enracinées au point que la législation rendait compliqué voire interdit l'utilisation de matériaux locaux. Puis il nous emmène vers de nombreux chantiers réalisés par Mme Naji et ses équipes sur des rénovations de greniers collectifs et de qsour. L'autrice nous explique le rôle et la construction des greniers collectifs, trésors architecturaux de l'Atlas, autour desquels s'organise la communauté d'habitants. Elle nous décrit tous les problèmes rencontrés au cours du processus de …
Un livre qui fait terriblement du bien à lire en tant qu'architectes soucieux et soucieuses du 'bien commun'. Cet ouvrage aborde tout d'abord l'architecture marocaine d'un point de vue historique, en expliquant comment la colonisation a classé l'architecture vernaculaire marocaine comme quelque chose "d'archaïque" et "passéiste", pour imposer une pseudo modernité occidentale inadaptée au contexte local et climatique, notamment avec l'usage de béton de ciment. Il explique ensuite comment même après la colonisation, ces idées sont restées et sont enracinées au point que la législation rendait compliqué voire interdit l'utilisation de matériaux locaux. Puis il nous emmène vers de nombreux chantiers réalisés par Mme Naji et ses équipes sur des rénovations de greniers collectifs et de qsour. L'autrice nous explique le rôle et la construction des greniers collectifs, trésors architecturaux de l'Atlas, autour desquels s'organise la communauté d'habitants. Elle nous décrit tous les problèmes rencontrés au cours du processus de rénovation, qu'il soient d'ordre politique, juridique, technique, humain... Manifeste pour l'écoconstruction, pour l'architecture climatique et une modernité respectueuse de l'héritage ancestral, ce livre est vraiment une perle. Salima Naji rejoint mon panthéon d'architectes préférés, et je suis honorée que nous ayons fait la même école ♥
Reflections by the Lebanese-American poet, mystic, and painter on such subjects as love, marriage, joy …
Review of 'Le Prophète et Le Jardin Du Prophète' on 'Goodreads'
4 stars
Un texte qui se veut comme une succession de conseils spirituels sur les différents domaines de la vie. Je n'ai pas particulièrement été subjuguée par les conseils prodigués, un certain nombre étant des lieux communs de la morale et de la religion, donc rien de nouveau à l'horizon, si ce n'est la jolie forme poétique et métaphorique dans laquelle ces pensées ont été mises en mots. Non, c'est quelque chose de plus surprenant qui ressort de ce texte, à mes yeux. C'est cette relation qui se tisse entre le Prophète Al Mustafa et les habitants d'Orphalese au fil du texte. Pour moi, c'est un texte qui parle aussi d'Adieu et de séparation. J'ai trouvé la fin beaucoup plus belle que le corps du livre. Ce serait typiquement le genre de texte qu'on pourrait écrire avant de mourir. Peut-être que la fin est une métaphore de la mort du Prophète ?
Review of 'La Librairie de Téhéran' on 'Goodreads'
5 stars
Je sors vraiment bouleversée de la lecture de ce livre. Une histoire de regrets, d'occasions manquées, de tragédies de la vie, d'espoir et d'amour... Honnêtement j'ai eu du mal à accrocher au tout début, j'aimais pas trop le style de la traduction et l'histoire ne me semblait pas être très profonde mais finalement je l'ai lu en même pas une journée ; l'histoire est façonnée comme un puzzle temporel, où l'on se promène entre 1953 et 2013, et où les différentes intrigues se dénouent progressivement.
Quelques petites choses dommages au niveau de la traduction française : les mots en persan dans le texte sont à plusieurs reprises mal retranscrits. Il suffisait pourtant d'un copier coller!
Review of 'Entrez rêveurs, sortez manageurs - Formation et formatage en école de commerce' on 'Goodreads'
3 stars
Ce livre, écrit par un ancien étudiant en école de commerce, détaille le parcours en école de commerce de façon assez exhaustive (de la prépa à la carrière post-diplôme). On y apprend pas mal de choses, quand ce monde nous est étranger ; pas mal de choses irritantes notamment. Les écoles de commerce et leurs étudiants sont vraiment déconnecté du monde, et plus qu'à y apprendre le commerce, on y apprend à diriger et "manager". Le problème de ces dirigeants, c'est qu'ils n'ont guère de compétences techniques, aucun savoir sur aucun domaine, et ils nous ordonnent quoi faire. L'école de commerce peut propulser dans n'importe quel domaine. Ce qu'apprennent les étudiants, c'est à servir le capitalisme. L'auteur démontre cela, et nous explique aussi pourquoi Macron est très populaire chez les commerciaux. L'idéologie "ni de droite ni de gauche" (qui veut en réalité dire : "très à droite") trouve un grand …
Ce livre, écrit par un ancien étudiant en école de commerce, détaille le parcours en école de commerce de façon assez exhaustive (de la prépa à la carrière post-diplôme). On y apprend pas mal de choses, quand ce monde nous est étranger ; pas mal de choses irritantes notamment. Les écoles de commerce et leurs étudiants sont vraiment déconnecté du monde, et plus qu'à y apprendre le commerce, on y apprend à diriger et "manager". Le problème de ces dirigeants, c'est qu'ils n'ont guère de compétences techniques, aucun savoir sur aucun domaine, et ils nous ordonnent quoi faire. L'école de commerce peut propulser dans n'importe quel domaine. Ce qu'apprennent les étudiants, c'est à servir le capitalisme. L'auteur démontre cela, et nous explique aussi pourquoi Macron est très populaire chez les commerciaux. L'idéologie "ni de droite ni de gauche" (qui veut en réalité dire : "très à droite") trouve un grand écho chez ces jeunes cadres dynamiques qui n'ont pour objectif que la préservation et la défense du capitalisme, du marché... En somme, une lecture intéressante, bien documentée, mais moins critique et radical que ce à quoi je m'attendais en voyant le résumé et le titre. L'auteur répète avoir apprécié ses études de commerce, et ose finalement assez peu mettre les mains dans le cambouis de la critique du capitalisme.
J'aimais beaucoup l'idée du pétage de câble professionnel, du déchaînement de violence soudain lié à une injustice. Littérairement parlant, ça a un potentiel incroyable. Il y aurait pu y avoir une réflexion sociale également, qui serait partie de cet événement. Mais finalement il s'agit davantage d'un roman sur une crise de la quarantaine, et l'envie de changement dans la routine. Avec un ton plutôt humoristique. Il y a des réflexions intéressantes sur la vie, de belles métaphores.
Réunions interminables, séminaires sportifs, inflation des process : l'entreprise est devenue le lieu de l'absurde, …
Review of 'La comédie (in)humaine' on 'Goodreads'
2 stars
Il faut avouer que c'était une erreur d'achat : vu le titre et le résumé, j'ai cru que c'était dans le même style que Bullshit Jobs de Graebber. Qu'on se détrompe : si Bullshit Jobs a été écrit par un anarchiste, La comédie (in)humaine a été écrite par des auteurs qui annoncent dès l'introduction qu'ils sont (très) favorables au capitalisme. Par conséquent, j'ai lâché la lecture, puis finalement je me suis ravisée et me suis dit que ça pourrait toujours être intéressant de voir un point de vue différent (quitte à avoir le bouquin autant le lire quoi). Ma conclusion c'est que les gens de droite semblent vivre dans un univers parallèle (la partie sur la soumission à l'autorité du chef était assez désolante par exemple, ou tout le discours méprisant sur la paresse l'assistanat les licenciements etc...) Après, la critique du néolibéralisme fait sens (exit les PowerPoint bullshit et …
Il faut avouer que c'était une erreur d'achat : vu le titre et le résumé, j'ai cru que c'était dans le même style que Bullshit Jobs de Graebber. Qu'on se détrompe : si Bullshit Jobs a été écrit par un anarchiste, La comédie (in)humaine a été écrite par des auteurs qui annoncent dès l'introduction qu'ils sont (très) favorables au capitalisme. Par conséquent, j'ai lâché la lecture, puis finalement je me suis ravisée et me suis dit que ça pourrait toujours être intéressant de voir un point de vue différent (quitte à avoir le bouquin autant le lire quoi). Ma conclusion c'est que les gens de droite semblent vivre dans un univers parallèle (la partie sur la soumission à l'autorité du chef était assez désolante par exemple, ou tout le discours méprisant sur la paresse l'assistanat les licenciements etc...) Après, la critique du néolibéralisme fait sens (exit les PowerPoint bullshit et les réunions à n'en plus finir), mais les arguments font souvent moins sens. Genre, prendre Bezos et Musk comme modèles alors que Dieu sait comment ils traitent leurs employés, c'est pas gégé
Review of "Peut-on dissocier l'oeuvre de l'auteur?" on 'Goodreads'
4 stars
Ce livre était intéressant car - en plus de parler d'une problématique qui est totalement d'actualité - il retrace de nombreuses affaires (Céline, Heidegger, Maurras, Matzneff, Polanski, etc), apporte des éclaircissements sur les faits qui se sont produits, les propos qui ont été tenus, et ne manque pas les condamner. Cependant, sur la partie sur Handke, quelque chose m'a échappé. Je ne connaissais pas cet écrivain et n'ait lu aucun de ses écrits, mais l'autrice le défend très fermement, en déclarant comme une vérité la pureté de ses intentions, mais sans apporter aucune preuve de sa bonne foi et aucun argument. En plus, ce chapitre arrive en fin de livre, et cela donne l'impression que tout le livre devait mener à cette prise de position défensive. Comme si on avait abordé en premier les vrais méchants (les Matzneff, Polanski, Heidegger etc), et tout cela pour nous mener progressivement vers la …
Ce livre était intéressant car - en plus de parler d'une problématique qui est totalement d'actualité - il retrace de nombreuses affaires (Céline, Heidegger, Maurras, Matzneff, Polanski, etc), apporte des éclaircissements sur les faits qui se sont produits, les propos qui ont été tenus, et ne manque pas les condamner. Cependant, sur la partie sur Handke, quelque chose m'a échappé. Je ne connaissais pas cet écrivain et n'ait lu aucun de ses écrits, mais l'autrice le défend très fermement, en déclarant comme une vérité la pureté de ses intentions, mais sans apporter aucune preuve de sa bonne foi et aucun argument. En plus, ce chapitre arrive en fin de livre, et cela donne l'impression que tout le livre devait mener à cette prise de position défensive. Comme si on avait abordé en premier les vrais méchants (les Matzneff, Polanski, Heidegger etc), et tout cela pour nous mener progressivement vers la réhabilitation d'un écrivain que l'autrice semble apprécier. C'est dommage, car le reste du livre est très intéressant, très clair (alors certes il y a un certain nombre de mots de jargon universitaire sociologique, mais ça ne nuit pas trop à la lecture), et très engagé en faveur des minorités, ce qui fait plaisir à lire. Bref, de mon côté il y a des incompréhensions concernant le dernier chapitre de ce livre, si d'aucun souhaiteraient m'éclairer, n'hésitez pas. Sinon, c'était une lecture plaisante.
Un livre très fort, lu en une traite... C'est écrit de manière simple et fluide, j'observe dans les autres critiques que certaines personnes le reprochent, mais je pense que pour un sujet aussi dur il n'y a pas besoin de se perdre en figures de style. Un peu comme "Le consentement" de Vanessa Springora, lu l'an dernier : quand on parle de l'horreur, et à fortiori quand on parle d'expérience personnelle, il serait malvenu de s'exprimer de manière romancée et esthétisée. Il n'y a rien donc à reprocher au style, et ce n'est pas le sujet ici. C'est déchirant de lire la souffrance de ces femmes, et déchirant de voir la société les monter les unes contre les autres alors qu'elles auraient tout à gagner de s'allier. Et c'est justement sur ça, sur cette sororité, que s'ouvre la fin. C'était bouleversant, en espérant très fort que cela fera bouger les …
Un livre très fort, lu en une traite... C'est écrit de manière simple et fluide, j'observe dans les autres critiques que certaines personnes le reprochent, mais je pense que pour un sujet aussi dur il n'y a pas besoin de se perdre en figures de style. Un peu comme "Le consentement" de Vanessa Springora, lu l'an dernier : quand on parle de l'horreur, et à fortiori quand on parle d'expérience personnelle, il serait malvenu de s'exprimer de manière romancée et esthétisée. Il n'y a rien donc à reprocher au style, et ce n'est pas le sujet ici. C'est déchirant de lire la souffrance de ces femmes, et déchirant de voir la société les monter les unes contre les autres alors qu'elles auraient tout à gagner de s'allier. Et c'est justement sur ça, sur cette sororité, que s'ouvre la fin. C'était bouleversant, en espérant très fort que cela fera bouger les choses
Un joli tour sur le sujet du Genre dans la ville. Le livre se décompose en cinq parties : la ville des mères, la ville des ami.e.s, la ville de la solitude, la ville des luttes, et enfin la ville de la peur. Ces différents sujets dressent le portrait de ce que c'est qu'être une femme dans l'espace public, et des besoins que nous avons, ou sommes susceptibles d'avoir. Comment rendre la ville accessible et agréable aux enfants et à leurs parents ? Comment permettre aux ami.e.s de se retrouver, aux adolescent.e.s d'utiliser la ville de manière safe pour sociabiliser avec leurs ami.e.s, sachant les restrictions spatiales et budgétaires qu'on a à cet âge ? Quelle expérience de la ville a-t-on en tant que femme seule ? Comment prendre place dans la ville dans un cadre militant ? Comment la violence sexiste façonne-t-elle notre rapport à l'urbain ? Cet ouvrage …
Un joli tour sur le sujet du Genre dans la ville. Le livre se décompose en cinq parties : la ville des mères, la ville des ami.e.s, la ville de la solitude, la ville des luttes, et enfin la ville de la peur. Ces différents sujets dressent le portrait de ce que c'est qu'être une femme dans l'espace public, et des besoins que nous avons, ou sommes susceptibles d'avoir. Comment rendre la ville accessible et agréable aux enfants et à leurs parents ? Comment permettre aux ami.e.s de se retrouver, aux adolescent.e.s d'utiliser la ville de manière safe pour sociabiliser avec leurs ami.e.s, sachant les restrictions spatiales et budgétaires qu'on a à cet âge ? Quelle expérience de la ville a-t-on en tant que femme seule ? Comment prendre place dans la ville dans un cadre militant ? Comment la violence sexiste façonne-t-elle notre rapport à l'urbain ? Cet ouvrage nous amène à nous questionner sur tout un tas de sujets, et apporte des pistes de réflexion ou parfois des solutions. L'autrice souligne bien l'importance d'avoir une approche intersectionnelle, et de penser le féminisme pour toutes les femmes -et hommes- : personnes handicapées, non-blanches, SDF, âgées, queers, etc... L'autrice est géographe et féministe, et nous livre sa vision en tant que telle : en tant qu'architecte et urbanistes, ce livre est un outil précieux pour nous inciter à penser à des mesures concrètes d'amélioration des villes. Au niveau de la lecture, étant francophone, et n'ayant pas pratiqué l'anglais depuis longtemps, j'ai trouvé que la lecture était très fluide et très claire et n'ait pas eu de problèmes de compréhension.
________ ENGLISH VERSION : A great approach on the subject of gender and city. The book has five parts : city of moms, city of friends, city of one, city of protest, and city of fear. These different subjects make a portrait of what it feels like to be a woman in public space, and what needs do we (possibly) have. How could we make the city accessible and agradable for children and their parents ? How could we make it possible for friends to gather, and in peculiar for young people / teenagers, who may need to use the urban space as a safe place of sociabilisation (due to spatial and financial concerns) ? How are we experiencing the city when we are alone, as women ? How can we take place in the city in order to protest ? How the sexist violences are challenging our vision of the city ? This book makes us question a lot of subjects, and gives us some line of thought and solutions. The author
The author underlines the importance of having an intersectional approach, and also the imortance of thinking feminism for all women -and men- : disabled, BIPOC, homeless, elderly, queer, etc... The author is a geographer and a feminist, and gives us her vision as such: for us architects and urban planners, this book is a precious tool in order to encourage us thinking about practical measures to improve cities. As for the reading, being a French speaker, and not having practiced English for a long time, I found the reading very fluid and clear and had no problems of comprehension.